Gueule de bois au lendemain d’un résultat atomisant le peu de reste de confiance que j’avais en ce peuple. L’opéra du mensonge sous la baguette du chef d’orchestre Sarkozy entame, puant de certitudes, son deuxième mouvement.
Dans notre partie de jardin commune, mon propriétaire, le sourire en coin, me lâche :
Alors, c’est à cette heure-ci qu’on se lève ?
Tout est dit sans qu’accusation ne soie prononcée. Je suis la plaie, il est à la voix de l’ordre. Le trentenaire au présent précaire sans parler de son avenir, face au retraité rentier, vivant sur les acquis du siècle dernier, à qu’il reste plus de trente ans à vivre, et dont la supériorité en nombre de sa classe sociale au sein du pays lui garantie un avenir doré et une bonne conscience. Je garde pour moi ce préavis cinglant, raccourci à un mois, que je vais lui lâcher au dernier moment pour cause d’emploi sur la capitale. Deux mois en moins de loyer à la veille de son départ en vacances, voilà qui calmera le bourgeois malgré lui.
Journée à vélo sur l’île de Ré. Vérification chaude de l’avant-dernier chapitre de mon livre. Ils l’ont fait. Sur la plage du gros jonc, les jeunes couples moyens pullulent fiers d’eux. Les fats sont systématiquement affublés de leurs fades progénitures customisées alternativement soucieuses d’attirer l’attention de leurs parents puis de les exaspérer dans un ballet de sons incessants d’une banalité qui se reproduit à l’infini le long de la côte.
Les évènements des dernières quarante huit heures portent un coup certain à mes espérances et à mon désir de m’exprimer que ce soit par écrit ou à travers ces vidéos que depuis quelques mois je poste sur le site de mon alias activiste qui a pris le pas sur ma véritable identité. Avec un résultat d’élection pareil, annonciateur du pire, le mot contestation va prendre sa signification pleine. Les gens comme nous entrerons prochainement dans l’ère de la résistance avec tous les risques et responsabilités que cela impliquera.
Pour l’instant, j’ai perdu tout envie de m’exprimer sur le sujet, fatigué nerveusement par un trop plein d’espoir porté depuis deux ans, précisément depuis ce référendum remporté dont aucun des gagnants n’a su tirer parti - dans tous les sens du terme. Allez pédale encore ! Nous sillonnons l’île des bobos à fort pouvoir d’achat, tentant de tracer notre route entre les 4X4 des privilégiés gavés de peurs et de craintes, arguant que La France doit se réformer au nom de la conservation de leurs acquis et de leur fortune, que c’est là l’ordre du monde, qu’il faut des riches qui ont tout compris, eux, et d’autres à presser jusqu’à l’assèchement complet, des cons.
Au soir des résultats définitifs, les médias entament un nouveau couplet. Le petit score de l’extrême droite serait une grande victoire pour la démocratie. Quel petit score ? J’ai pour ma part l’impression que l’extrême droite est à 30% dans un pays en plein déni de lucidité.
Dans notre partie de jardin commune, mon propriétaire, le sourire en coin, me lâche :
Alors, c’est à cette heure-ci qu’on se lève ?
Tout est dit sans qu’accusation ne soie prononcée. Je suis la plaie, il est à la voix de l’ordre. Le trentenaire au présent précaire sans parler de son avenir, face au retraité rentier, vivant sur les acquis du siècle dernier, à qu’il reste plus de trente ans à vivre, et dont la supériorité en nombre de sa classe sociale au sein du pays lui garantie un avenir doré et une bonne conscience. Je garde pour moi ce préavis cinglant, raccourci à un mois, que je vais lui lâcher au dernier moment pour cause d’emploi sur la capitale. Deux mois en moins de loyer à la veille de son départ en vacances, voilà qui calmera le bourgeois malgré lui.
Journée à vélo sur l’île de Ré. Vérification chaude de l’avant-dernier chapitre de mon livre. Ils l’ont fait. Sur la plage du gros jonc, les jeunes couples moyens pullulent fiers d’eux. Les fats sont systématiquement affublés de leurs fades progénitures customisées alternativement soucieuses d’attirer l’attention de leurs parents puis de les exaspérer dans un ballet de sons incessants d’une banalité qui se reproduit à l’infini le long de la côte.
Les évènements des dernières quarante huit heures portent un coup certain à mes espérances et à mon désir de m’exprimer que ce soit par écrit ou à travers ces vidéos que depuis quelques mois je poste sur le site de mon alias activiste qui a pris le pas sur ma véritable identité. Avec un résultat d’élection pareil, annonciateur du pire, le mot contestation va prendre sa signification pleine. Les gens comme nous entrerons prochainement dans l’ère de la résistance avec tous les risques et responsabilités que cela impliquera.
Pour l’instant, j’ai perdu tout envie de m’exprimer sur le sujet, fatigué nerveusement par un trop plein d’espoir porté depuis deux ans, précisément depuis ce référendum remporté dont aucun des gagnants n’a su tirer parti - dans tous les sens du terme. Allez pédale encore ! Nous sillonnons l’île des bobos à fort pouvoir d’achat, tentant de tracer notre route entre les 4X4 des privilégiés gavés de peurs et de craintes, arguant que La France doit se réformer au nom de la conservation de leurs acquis et de leur fortune, que c’est là l’ordre du monde, qu’il faut des riches qui ont tout compris, eux, et d’autres à presser jusqu’à l’assèchement complet, des cons.
Au soir des résultats définitifs, les médias entament un nouveau couplet. Le petit score de l’extrême droite serait une grande victoire pour la démocratie. Quel petit score ? J’ai pour ma part l’impression que l’extrême droite est à 30% dans un pays en plein déni de lucidité.
2 comments:
"Je garde pour moi ce préavis cinglant, raccourci à un mois, que je vais lui lâcher au dernier moment pour cause d’emploi sur la capitale."
Tu (re?)viens donc bientot t'installer à paris ?
Ritoyenne.
Le front national a perdu 1 million de voix en 5 ans,sans doute s'agit-il de gens agés qui ont quitté ce monde.Paix à leurs ames!
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