15 janvier 2025

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Les intolérants contre X

Dans la catégorie « on ne se cache plus pour vous cracher à la gueule », ce début d’année est grandiose. 

La tragi-comédie que nous joue « le camp du bien », réunissant dans les mêmes éléments de langage une large partie de la classe politique allant des socialistes et des écolos (Jérôme Guedj, Sandrine Rousseau, Marine Tondelier) jusqu’à LR (Nathalie Loiseau, Valerie Pecresse), en passant par des types sans aucun mandat (Thierry Breton), à l’unisson du gouvernement Macron (Jean-Noel Barrot, Clara Chappaz) et de la farandole corporatiste des journalistes parisiens, de plateaux télés cossus en tribunes de presse, sur des médias appartenant quasiment tous à des milliardaires (mais les gentils milliardaires ceux qui se disent progressistes), pour nous rabâcher que (attention à la cascade), au nom de la protection de la liberté d’expression, il faudrait supprimer le réseau social X racheté par Elon Musk... cette tragi-comédie donc est un régal. 

Tragique. On le sent tous, cette petite classe déconnectée et consanguine qui ne représente plus qu’elle même, est terrorisée à l’idée que son privilège de professer la bonne parole soit définitivement remis en cause, non pas par Elon Musk (qui sert d'épouvantail dans cette histoire), mais par les citoyens lambdas. Musk l'a suffisamment répété : « You are the media now! ».

Comique. Entre aveux, lapsus révélateurs et omniprésence d'un plateau TV à l'autre pour ânonner des énormités, sur fond de totale méconnaissance des pratiques, de la technologie et même de la légalité, on assiste à ce genre de feu d'artifice de conneries, servies sur leur lit d’ego boursoufflé, qui va nous fournir un stock de bonnes phrases et d’extraits video pour plusieurs années. 

Tout s’est accéléré début janvier avec la volte-face surprise du patron de Meta (Facebook, Instagram, Threads) qui, invité chez Joe Rogan (podcaster qui fait désormais plus d’audience que les chaines infos US), a avoué ce qu’on savait tous : Facebook a bien censuré des contenus vaccino-sceptiques sous ordre direct de l’administration Biden. Zuckerberg promet cette fois qu’il n y aura plus de modération laissée entre les mains de « fact checkers » autorisés (en France, des sbires politiques cooptés et employés par les plus grosses rédactions). Les motivations de Zuckerberg  sont moins éthiques qu’opportunistes (et surtout juridiques), mais saluons le geste qui a le mérite de prendre un peu plus à la gorge les ayatollahs de la liberté d'expression verrouillée, plus connus sous le nom de « les intolérants » ou encore : une bonne partie de la pseudo-gauche française, grisée par la mise à mort de C8 qu'elle a récemment obtenue (avec 200 licenciements au passage). 

En France donc, où l'on a la collaboration administrative dans le sang, ça balise sec : des fameux et fumistes fact-checkers qui se retrouvent au chômage en passant par les journalistes courtisans (les mêmes qui ont bien accompagné la propagande d'état durant la période covid) jusqu’aux bataillons de politiciens inutiles (le point commun de ces gens étant d’être plus ou moins totalement subventionnés par l’état et plus ou moins dépendants de celui-ci). 

Ces gens n'ont évidemment aucune intention de défendre votre liberté d'expression. Ils se battent pour conserver le monopole de la leur. Pour ce petit club, le débat contradictoire est un péril immédiat. La pensée contraire est systématiquement évincée des plateaux, des articles. Et, si elle y figure c'est pour mieux être stigmatisée au bulldozer, moquée ou criminalisée (« fantaisiste », « complotiste », et si ça ne suffit pas : « fasciste »).  Depuis longtemps, les faits n'en sont plus vraiment ; il s'agit d'abord d'idéologie et de modelage de l'opinion publique. Soit (nouvelle cascade) ce qu'ils reprochent à Elon Musk.

Quant à la supposée ingérence d'un milliardaire dans nos affaires politiques. C'est pas notre genre.  Personne ne s’offusque de l’ingérence d’un Xavier Niel (qui a son rond de serviette à l’Elysée) ou d’un Matthieu Pigasse, qui déclare, dans Libération, qu'il veut mettre les médias qu'il contrôle dans le combat contre l'extrême-droite (on reconnaitra son honnêteté). En France, les milliardaires achètent tout simplement les rédactions depuis des décennies, c'est plus simple comme ça. Nous n'évoquerons pas non plus le parcours magique  d’Emmanuel Macron, propulsé d'inconnu à président en moins de 3 ans, suite au concours appuyé de 95% de la presse française. 

Pour ma part, j’attends avec impatience que Sandrine Rousseau respecte pour une fois ses engagements et quitte définitivement de X, en emmenant avec elle sa poignée de neuneus wokistes dans les limbes de la pensée qui tourne en rond, pour d’obscurs autres réseaux (qu’à leur tour elle voudra censurer un jour parce que la tête du patron ne lui reviendra pas). Malheureusement, comme pour ses quatre précédentes annonces de départ du réseau en 2 ans, elle ne tiendra pas parole. Plus que toute autre Sandrine Rousseau est une enfant de Twitter, elle a construit sa notoriété sur ce réseau (avec talent et une aptitude au trolling à nulle autre pareille).

Bref, tout ceci pour réaffirmer qu'à choisir entre le réseau social d'un milliardaire américain de droite, où chacun y compris Sandrine Rousseau peut s'exprimer, et les plaintes de nos petits commissaires préfectoraux de la pensée correcte (on n'a pas entendu ce petit monde pour défendre la liberté de ceux qui ne voulaient pas être vaccinés en 2021/2022), grands démocrates devants et nervis zélés de la censure estimant que pour un débat sain et apaisé il est important d'exclure ceux qui ne sont pas d'accord aux eux, mon choix est vite fait : Poubelle verte pour les intolérants. 

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