8 octobre 2025

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Macron à la dérive, les rats quittent le navire


Après l'annonce de la démission en moins de 14 heures de son troisième Premier ministre en un an, le mythe Macron s’effondre, les rats sentent le vent mauvais.

Maintenant qu’il crève les yeux qu’Emmanuel Macron est en fin de règne, et que 70% des Français souhaitent sa démission : médias, politiciens, influenceurs du système, tels de vulgaires complotistes d’il y a 8 ans, redoublent de tribunes malicieuses et d’effets de manche pour expliquer qu’il est fou, psychopathe et pervers. 

C’est la confirmation du vieux dicton de la communication politique française : je lèche, je lâche, je lynche. 

Côté média de palais, avec huit ans de retard donc, on y va courageusement sur les titres : Le Roi est nu, il est temps qu’Emmanuel Macron s’en aille ! s’amuse-t-on sur BFM en copiant en gros dans ses visuels les propos de Manuel Bompard mais sans préciser que c’est le député LFI qui les tient. LCI titre le promeneur du champ de ruines pour légender le dernier roman photo de la cellule com aux abois de l’Elysée a. Une image où l’on voit le président l’âme en peine errer entre 4 gardes du corps sur les quais de Seine. C’est beau comme un épisode de Princesse Sarah.

Même chez les sbires dociles de la vérité d’Etat, l’AFP, on écrit : conspué par ses opposants, rejeté par l’opinion et maintenant lâché par les siens, Emmanuel Macron est plus seul que jamais à la tête d’une France qui s’enfonce dans la crise politique, sur les cendres du camp présidentiel. Le summum de l’hypocrisie est défoncé, une fois encore, par Libération qui après avoir explicitement appelé ses lecteurs a voté Macron, titre désormais : les incapables, pensant ainsi s’exonérer de sa contribution au désastre qui aura couté huit ans, trois confinements et 1500 milliards aux Français. On est à deux doigts d’un « fact-checking » de Julien Pain nous expliquant pourquoi Macron doit partir. 

Côté classe politique, on sent que les digues craquent même sur la garde rapprochée. Edouard Philippe, patient zéro du macronisme, premier Premier ministre d’une longue série, appelle désormais le président à démissionner (si on m’avait dit ça un jour). Gabriel Attal, bébé éprouvette cloné à la semence présidentielle, commet un parricide et avoue sur le tard « qu’il ne comprend plus les décisions du président de la République ». Alain Minc, le faiseur de roi, celui à l’origine de l’expression « Mozart de la finance » donne le coup de grâce : « EM est le pire président de la Ve et j’ose espérer qu’il n’en est pas le fossoyeur ». Ça veut dire une chose : La caste a peur. Plus personne ne pari sur Macron. Ou alors à la baisse. Ils sont terrifiés qu’il les entraîne dans sa chute. 

Car avec Macron, le jusqu’au boutiste, ce n’est pas seulement le « petit génie » de Rotschild qui peut sombrer, main bien tout ce petit monde en vase clos de la cooptation et des banquettes rembourrées d’hôtels particuliers du centre de Paris. Je ne parle pas de l’élite, mais bien des indispensables intermédiaires, la caste des médiocres et des parasites européistes qui tous, passant sans fin d’un poste à l’autre, n’ont d’autres compétences et projets de carrière que de continuer à s’engraisser sur le dos de la bête, nous

Ils ont détruit notre industrie, saboté nos services publics, nous ont dépossédé de nos frontières, de notre drapeau, de notre culture et de notre histoire. Ils sentent bien, cette fois, que l’heure du grand règlement de compte va sonner. Alors les rumeurs bruissent : dissolution, démission, nouveau nouveau front populaire anti-bruit des bottes à nos portes… et tous pointent Macron comme seul et unique responsable. 

C’est bien vite oublié que la plupart de ces gens ont contribué à cette arnaque. 

C’est bien vite oublié aussi qu’entre le changement et le confort du déni, les Français choisissent systématiquement le candidat du confort et du déni

Réduire les dépenses de l'État ? Seul début de méthode rationnelle pour baisser la dette de 3500 milliards. Avec ces dizaines de millions de Français qui, comme notre élite, mais à leur façon, vivent sur le dos de la bête publique : ça n’arrivera tout simplement pas par la politique. Personne à ce jour, de gauche ou de droite, ne peut être élu sur cette base. Encore moins avec le système des partis qui ne produit in fine que de la médiocrité. 

S’il y a bien une large partie de Français révulsés par l’ordre actuel, la vérité est que de l’élite germanopratine aux rangs des insoumis qui cassent trois vitrines contre le capital entre deux heures de boulot chômé dans l’administration, en passant par les millions de Français qui vivent plus ou moins directement de services, mécanismes, allocations ou marchés publics, la plupart d’entre nous n’avons rien envie de changer et souhaitons continuer de vivre à crédit. Nous sommes l’immobilisme et le manque de courage que nous fustigeons. Macron n’est pas la cause de ce que nous vivons, mais le conséquence de ce que nous voulons. Macron n’est qu’un symptôme. Si ce n’était pas lui ce serait un ou une autre à sa place avec la même politique sur le fond. 

À un moment nous paierons l'addition, avec ou sans lui.


Retrouvez-moi dans le podcast Jamais Trop Pas Assez 

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