Tu t'étais pourtant juré
de ne pas faire de billet sur ce sujet égocentré[1]. Mais voilà, la dernière "la ligne jaune" intitulée "faut-il payer les blogueurs ?" (voir en fin d'article), suivie de l'énième opération de séduction top-sympa-on-est-potes d'un magazine ayant pignon sur rue pour capter du contenu à un prix compétitif, c'est à dire oualou, t'ènerve un tantinet et tu te remémores quelques images.
A l'époque, tu es contacté par la rédaction d’un magazine désirant s'étendre sur le net en déboursant le moins possible. Le canard se vend pourtant bien[2]. Tu acceptes de devenir blogueur associé. Le deal est simple : des textes seront repris depuis ton blog et tu ne seras pas payé. La classe non ? Malgré tout ce que tu as pu écrire sur l'exploitation et les dangers pour le salarié de "faire corps" avec son entreprise : tu es flatté d'être reconnu par des pointures et de te retrouver en home page d'un journal réputé.
Les semaines passent. Tu relativises.
D'abord, tu constates que tes billets sont souvent repris, plus que tu ne le pensais. Et mazette, ils génèrent un gros trafic. Pour approfondir tes articles, tu
t'attendais à avoir des facilités d’accès à des évènements ou à des personnalités politiques, mais cela n’arrive jamais. Tu t’aperçois que tes papiers sur des sujets d'actualité écrits en dix minutes sont plus souvent mis à la une que tes textes de fond sur lesquels tu bosses des heures et qui sont objectivement bien meilleurs. Tu te demandes, vicieux que tu es, si toi et les autres blogueurs, anonymes et éparpillés, abonnés à publier, vous ne vous substituez pas à la pénurie d'effectifs de la rédaction. Un matin, tu découvres un Google ad pour une thalasso pour cheveux blancs à Ouarzazate sur ton billet sur le procès des Conti. On te dit : "oui le site a de plus en plus de visiteurs, mais du coup il nous coûte encore plus d'argent et on peut encore moins en redistribuer". Un détail : malgré tes demandes répétées, tu ne reçois pas le magazine par abonnement. C'était pourtant l'unique contrepartie évoquée. Tu découvres que le milieu top-sympa-on-est-potes est soumis à une hiérarchie en marbre, que le blogueur "c'est génial, le blogueur c'est la vraie vie, le blogueur ça n'a pas de prix" mais que le journaliste tient à son rang et qu'il faut voir à ne pas trop mélanger à la plèbe. Puis, tu te dis : "zutalor, je n'ai pas le contrôle de ton
contenu". A vrai dire, tu ne sais même pas vraiment si tes billets t'appartiennent encore. Tu accumules les dizaines de millier de lecteurs par mois et rien en retour, hormis une flopée de trolls. On te dit : "le blog ce n’est
que de l'opinion. Les opinions, ce n'est pas fait pour rapporter"[3]. Ne pas payer ? Tiens, tu tentes ça au kiosque à journaux en bas de chez toi en volant un exemplaire du magazine qui ne te rémunère pas :
« - Mais si je vous assure, j’écris dans la
version web de ce magazine connu ! Ça devrait être un honneur pour vous de me
céder votre contenu ! »
Le kiosquier appréhende moyen ce concept de "gratitude" qu'au fil de conversations avec d'autres volontaires comme toi tu commences tout juste à cerner.
Et paf, ton ordi crame ! Tu n’as pas de quoi le remplacer. Rigolo, ça tombe pile le jour où un de tes articles cartonne sur le site "associé". C'est un billet sur l'exploitation des salariés, sélectionné et édité par un stagiaire à 300 euros pour le compte d'un site dont le haut de l'organigramme, lui, empoche un vrai salaire. Tu te dis : "si seulement si j’avais
récupéré 1 centime par lecteur, j'aurai pu m'offrir de quoi rédiger encore quelques centaines d'heures". C'est dingue comme on devient mesquin, lorsque l'on n'a rien. Toi le blogueur au contenu aspiré, tu sais désormais que ce business plan du bénévolat aux presses du coeur est une dead end supplémentaire pour intellos-précaires. En acceptant de ne pas être payé, toi et les autres, vous scellez votre statut d'amateur, gratte-papier troisième classe, "influent" et "associé", mais surtout fauché et pillé. Tu fais partie des intouchables de la rédaction, la preuve tu bosses de chez toi. Et si d'aventure, tu te perds dans les bureaux du canard en question, un gardien t'invite gentiment à sortir de là. On te
dit : "bloguer n’est pas un métier". Ceux qui te disent ça ont, au choix, 1 / un bon salaire, 2 / dirigent une rédaction web pour le compte d’un journal papier abusant des blogueurs pas payés, 3 / les
deux.
Tu cesses la "collaboration". Naïf, tu imaginais que blogs et journaux avaient une carte à jouer à deux, que leur avenir était peut-être même lié, autrement que par le remplissage bon marché.
(Ci-dessus : blogueur post-naïf retournant à la gratuité en solo.)
La partie de dupes se poursuit avec d'autres. Les blogueurs en quête de reconnaissance ou d'audience se ramassent à la pelle. L'amateur inspiré est un bon filon. Il écrit vite et bien, il est content d'être publié pour rien. Il s'en vante et en fera la promotion. Parait que maintenant, on lui donne même des consignes. On l'"invite" à écrire sur tel ou tel sujet.
Jusqu'à quand le blogueur, lorsque ses textes sont repris sur un site commercial générant du trafic et affichant de la bannière publicitaire, au prétexte qu'il écrit pour "d'abord pour lui", "qu'il a déjà un bon boulot" ou "qu'il est à la retraite", va-t-il se contenter de "l'honneur d'être publié" ? Tout travail bénéficiant à une entreprise commerciale[4] mérite salaire.
Si le blogueur est soi-disant né pour "ne pas faire d'argent" qu'il cesse de valoriser sans retour des sites de presse. Et, s'il craint de perdre son "exposition" en quittant ces sites aussi pingres que réputés, qu'il se rappelle que ce sont eux qui sont venus le chercher et non l'inverse.
*
"La tendance qu'ont les employeurs les plus prestigieux à rémunérer en reconnaissance symbolique plutôt qu'en argent fait qu'il est fréquemment plus rentable de travailler avec un employeur moins chic."
Anne et Marine Rambach in Les nouveaux intellos précaires, ed.Stock 2008.
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"La tendance qu'ont les employeurs les plus prestigieux à rémunérer en reconnaissance symbolique plutôt qu'en argent fait qu'il est fréquemment plus rentable de travailler avec un employeur moins chic."
Anne et Marine Rambach in Les nouveaux intellos précaires, ed.Stock 2008.
PS : Ce pataquès est parti d'un article de Xavier Ternisien, "la révolte des blogueurs", publié dans Le Monde (que je n'ai pas lu n'ayant pas de budget "presse quotidienne", chacun ses coupes).
[2] Il faut donc croire que le web y est perçu comme une menace.
[3] Ce qui explique la longévité d'Alain Duhamel. Il se nourrit d'herbes sauvages et de racines depuis quatre décennies.
[4] nous n'évoquons pas ici la question des aides d'Etat versées aux rédactions et dont pigistes, stagiaires et, bien entendu, blogueurs sont les derniers à voir la couleur.
[Update : "la ligne jaune" du 19.04.2011]
Le pearltree "avenir du blog"
Illustration : Goya, trois forgerons au travail.
32 comments:
Bon courage je ne sais quoi dire d'autres, peut-être d'essayer d'avoir la carte de presse mais pour cela faut bosser pour un canard et que les revenus te permettent de demander la carte de presse (soit plus de 50% des autres revenus si ma mémoire est bonne).
Sinon il reste un retour dans une école de journalisme, je sais plus le coût sur l'année ça douille surtout que c'est sur trois ans si je me souviens.
Le blogueur n'a pas de statut comme le correspondant local de presse qui fait un boulot de journaliste bien souvent pour rien. La presse c'est un monde étrange, il y a des journalistes très sympas et d'autres de vrais cons comme il y a dans la PQR des journaux sérieux et ceux qui ne répondent pas à tes mails quand tu as fait deux malheureuses piges pour eux.
Une solution pour les blogueurs de ton genre : stop le link vers les médias mais dans ces cas là, faut aller chercher l'info sur le terrain. Pas facile
Je répète : bon courage
Tellement vrai !
Et simple : une entreprise commerciale qui demande à quelqu'un un service ou un contenu doit le payer: pige ou salaire si c'est régulier.
C'est tout. Et pas des clopinettes quand certains sont payés 100 ou 200 ou 300e pour le meme truc.
je suis effectivement sensible à l'argument de piquer du boulot aux vrais journalistes. Le fait de se voir rémunéré couperait-il court à ce danger ? Je n'en suis pas certain. Quant à celui qui consiste à penser et écrire que les billets repris ne sont pas toujours ceux de fond, n'est-ce pas un peu pareil sur nos blogs ? Je suis toujours consterné (le temps ne fait rien à l'affaire...) de constater que mes billets merdiques ont plus de succès que ceux pour lesquels je me décarcasse, qui me prennent du temps,de l'énergie, de la recherche... Ainsi, celui qui a généré le plus de traffic chez moi est un truc sur le "trou du cul du web"... Alors que lrosque je tente de décortiquer mes positionnements idéologiques de manière rationnelle, ça n'intéresse personne. CQFD.
Quant à l'honneur d'être publié, comment dire... On publie aussi Mr Zemmour, non ? Cela devrait suffire.
Sorry pour la comparaison mais peut-être y aurait-il moyen de s'appuyer sur la jurisprudence né de "L'île de la Tentation" assimilant les body-couillons à des employés TF1 qui peuvent désormais prétendre au rêve de participation au "Continent du salariat".
Bonne chance pour les frais d'avocats...mais y a pas de raison d'y croire et de se laisser entuber.
As-tu accepté d'être repris sur Owni parce que le site fonctionne sans pub et sans abonnement?
je suis 100 % d'accord...le blog n'est qu'un canard sauvage qui se fait plumer ;-)
Tout est dit. Et surtout la question juridique est intéressante : sans contrat autre qu'un accord verbal, à qui appartiennent les "contenus" ?
"des textes seront repris depuis ton blog et tu ne seras pas payé. La classe non ? (...)tu es flatté d'être reconnu"
heu en même temps il faut être un peu con hein, l'histoire aurait dû s'arrêter là.
La reconnaissance c'est d'être PAYÉ pour ton travail, sinon ça s'appelle de l'entubage au gravier.
Et justement plus la marque est grande/prestigieuse, plus le titre est connu, plus il devrait te payer. Il ne faut pas perdre de vue cette variable essentielle. travailler pour tel grand titre, c'est flatteur. Donner son travail comme un crevard ne l'est pas.
Être payé par le NYT pour écrire, c'est de la reconnaissance, leur donner des textes gratuit pour se faire mousser, tout le monde peut le faire.
Je déplore cet état de fait hein, mon métier (le graphisme) en est vérolé jusqu'à la moelle, il faudrait juste se mettre dans la tête que tout travail mérite salaire, l'exposition (enfin la soi disant exposition) ne constituant pas un salaire. C'est le contenu qui fait l'esprit du journal et non l'inverse.
Le corbeau et le renard n'a pas pris une ride, et les bloggueurs sont le plus prompt à lâcher leur clacos pour qu'on les complimente sur leur magnifique plumage.
Toute maison de presse vit au dépens du bloggueur qui l'écoute.
Mais hé, cette leçon ne vaut pas qu'on en fasse un fromage sans doute ?
@anonyme > Owni reprend un texte de temps à autre, demande l'autorisation sur chaque article, il n'y a pas de caractère automatique et généralement le papier s'intègre dans un dossier, et c'est plutôt bien fait.
@julien > C'est toute la problématique. Je ne connais aucun blogueur qui a débuté son blog pour faire de l'argent. Il veut juste être lu. Ce fait initial "autorise" tous les abus. Il est étonnant que les blogueurs ne l'aient pas plus remis en cause en trois ans (cet anti-business se développe depuis 2007) mais je plaide coupable. C'est à croire que la logique du "travail pour rien" initiée par le stage a quand même bien gangrené les esprits.
Gonfle ! J'avais écrit 12 lignes judicieuses et vlan, un INCIDENT me sucre la réflexion au sujet de ton sujet...(VERT !!!)
Bon, vais tenter de synthétiser (après m'être calmé).
En gros, tu veux dire que le bon zig talentueux se fait systématiquement prendre pour un con par les noeuds (mal-bâtis et qui méritent des beignes) bien installés dans le système et qui en croquent ?
malheureusement pas nouveau.
Il semble que le fait que bloguer regroupe autant les mémères qui prennent leur nouveau pot de fleurs en photo qu'un article fouillé de géo-politique, et c'est peut-être ça qui contribue à brouiller les choses, dans un magma d"informations" où finalement plus grand chose n'arrive à surnager tellement il y a de matière.
Entre un journaliste qui blogue et un blogueur qui fait du journalisme, qu'est-ce qu'il y a ? Une formation ? Une carte ?
Je voulais dire autre chose mais ça a disparu avec le foirage passé (bloguons avec du papier à lettre, merde!)
Bref, j'ai un livre "les endettés", que je vais lire, je serais tout bonnement incapable de te régler cet article, bordel de merde, et peut-être n'est-ce pas souhaitable, mais par contre je m'en vais de ce pas le partager...
Bonne courge !
@Seb : oui d'accord, le blogueurs font ça gratuitement, moi y compris, mais en quoi ça autorise un titre à reprendre mon contenu ? ou pourquoi je le donnerai gratuitement ? Il n'y a aucune logique là...
Tout ceci est largement dépassé par le paradigme du Dividende Universel !
http://www.framablog.org/index.php/post/2010/05/17/dividende-universel-valorisation-libre-non-marchand
Méééé non je n'ai pas partagé, sais bien qu'il faut faire une demande là-bas, de l'autre côté de la page...
Si ça peut vous consoler, je ne vais plus sur le site de Marianne.
Ce site m'a permis de vous découvrir et je vous retrouve aujourd'hui (et depuis longtemps) directement sur votre blog sans passer par eux.
Avec des rédacteurs comme Elie ARIE ou Pinsolle (entre autre) ils perdent toute crédibilité.
Donc, ne regrettez rien ; Ils vous on permis de vous faire connaître et les lecteurs "éclairés" savent trier entre le grain et l'ivraie.
En attendant, grand merci pour tout ce travail que vous nous offrez gratuitement.
Le plus écœurant dans ces histoires, c'est qu'il y a des éditeurs web comme moi qui cherchent des gens et qui ne trouvent pas preneurs pour des offres rémunérées par ce que mon blog n'est pas LeMonde.fr !
Libre ne signifie pas gratuit. Richard Stalmann l'a maintes fois répété.
Ce n'est pas parce que les utilisateurs de contenus libres (Linux, Blog, livres...) ont décidé de donner zéro en échange de ce qui leur est proposé, qu'ils peuvent déclarer ce contenu "gratuit".
C'est un abus de langage, et il ne faut pas confondre absence totale de générosité, absence totale de reconnaissance du travail d'autrui, absence totale de juste mesure de l'échange, avec "gratuité".
Rien n'est jamais gratuit, et la conséquence causale de l'absence de générosité est la pauvreté.
+1 Avec "Anonyme", c'est à peu près ce que j'allais écrire!!
Avec quelques dizaines de milliers de visiteurs par mois, vous pourriez générer plusieurs centaines d'euros avec votre blog au bas mot. Les grands journaux affichent de la publicité : faites comme eux. La pub ce n'est pas sale. C'est juste du commerce. Tout est question de dosage.
salut Seb , es tu le Candide de voltaire , ou L'etranger de camus.
Salut Seb , etes vous le Candide de voltaire , ou L'etranger de camus .
C'est mal connaître la psychologie de base.
Flatter c'est une astuce, être flatté c'est une extase !
Non seulement, pour la vanité, on le ferait bénévolement, mais en plus je pense qu'on paierai pour être flatté ! alors vous pensez bien que être payé pour être flatté, c'est un peu hors d'atteinte, réservé aux macs de france culture, et toutes les officines de l'idéologie dominante, aux frontières barbelées.
C'est psychologique :
y a des prétendants à la flatterie, et y a des flatteurs qui tiennent les réseaux (plus terre-à-terre, carrément comptables !)
Etre flatté dans sa vanité, aussi pouilleuse soit-elle, aussi blogueur-la-biche fut-elle, ça n'a pas de prix ! c'est l'envolée au sillage étoilé ! la bamboula égotique ! le Moi starifié à durée déterminée !
je terminerais sur une citation de Céline présente dans mon blog :
"Le moindre obstrué trou du cul se voit Jupiter dans la glace. Voilà le grand miracle moderne. Une fatuité gigantesque, cosmique. L'envie tient la planète en rage, en tétanos, en surfusion. Le contraire de ce qu'on voulait arrive forcément. Tout créateur au premier mot se trouve à présent écrasé de haines, concassé, vaporisé. Le monde entier tourne critique, donc effroyablement médiocre. Critique collective, torve, larbine, bouchée, esclave absolue."
Salut Seb,
Je te lis régulièrement sur ce blog, j'ai lu "Les Endettés" (cadeau de Noel 2010). La justesse du propos est réjouissante, l'époque déprimante... Un drôle de mélange dont on ne sort pas indemne, tout en riant beaucoup.
On reconnait la qualité d'un auteur - où ai-je lu ça ? - à sa faculté de ressuciter des pensées que l'on croyait jusqu'alors singulières, indicibles, fragmentées. Tu y réussit plus que bien. Pour ne rien gâcher, ton écriture est créative, étonnement lyrique chez un plus que lucide.
Dans ma bibliothèque, ton livre voisine avec le dernier Olivier Adam et l'avant-dernier Virginie Despentes. Je vais commander Pervese Road.
PS : Quels sont les auteurs que tu aimes, ceux que tu pourrais me (nous) recommander ?
Courage, Nathalie
Par pitié Seb, qu'est devenu GF ?
Autre point de vue ici :
http://www.jegoun.net/2011/04/blogueur-et-servitude-des-comptoirs.html
Avec mon petit comment :
"Je ne suis pas contre le fait de partager gratuitement certains billets occasionnellement comme Owni ou d'autres, il faut qu'il y ait une part de gratuit et il faut bien faire passer ses idées.
Je suis perplexe sur le côté systématique des reprises dans un flou contractuel total. Spécialement lorsqu'elles émanent de sites qui ont du budget et qui ont comptabilisé les blogueurs dans le "business model" comme moins coûteux que du matériel de bureau."
"Les blogueurs en quête de reconnaissance ou d'audience se ramassent à la pelle."
Oui, bien sûr, certains blogueurs peuvent être déçus, mais quand on accepte de livrer gratuitement son contenu, il faut se dire que c'est une fois pour toute. Une entreprise qui a repris tes articles sans te payer ne te paiera jamais. Pour eux, c'est acquis. Donc si toi, de ton côté, tu espères être payé un jour, tu te trompes.
Toutes ces expériences de publication sur un blog, des médias, les rencontres avec les lecteurs, des journalistes, c'est ce qui constitue le véritable enrichissement.
@anonyme > Il cultive sa terre loin du net.
@Pierre > Ne nous méprenons pas, il ne s'agit pas de s'enrichir. L'écriture est la principale récompense. Je souligne ici une tendance commerciale à sens unique reposant sur l'exploitation des bonnes volontés. Des sites se valorisent avec du contenu gratuit.
Pour avoir fait du "bénévolat" pendant 3 années, de 5h15 à parfois à + de 20h, pendant 6 jours sur 7 alors que le fonctionnement était de 3 jours par semaine en matinée, je refuse aujourd'hui de faire du bénévolat qui pose le même problème d'abus de partage. Tout cela pour être chômeur utile. Mais en haut lieu, ils touchent les subventions, etc.
J'ai claqué la porte parce qu'une seule fois, pour une raison familiale où j'ai averti que je ne pourrai pas conduire le camion le dimanche, je me suis fait traiter de lâcheur et de salaud.
Idem pour une autre association où j'assurai une maintenance informatique et le nouveau dirigeant menait grand train.
Même combat.
Je ne cite pas les associations, car on ne tire pas sur les ambulances, mais elles se ressemblent toutes.
Neb.
Sans le bénévolat notre monde capitaliste à outrance ne vivrait pas.
Plus de sport, de danse, de musique pour certains ; Plus d'aide pour les handicapés et les personnes âgées etc..
Dans notre société si nous "marchandisions" toutes les gratuités notre civilisations serait bien pauvre !
Je suggère une grève d'un mois des bénévoles de tout poils pour que les français s'en rendent compte !
Je suis d'accord avec Pierre, c'est un combat qu'il aurait fallu mener il y a longtemps.
Pourquoi ne pas juste "agir" ? c'est aux blogueurs d'envoyer des notes de droits d'auteurs aux sites des journaux... c'est aussi simple que ca ! Seulement, qui en aura le courage ?
Un petit truc qui peut aider.
Fete de l'art, ca se vent pas dans les journau
Les journaux, et ces clients, ne sont pas le client visé de l'intello précaire
Faite tellement de fautes, laisser vous aller, ne relisez pas
il n'y a pas de futur : no futur
Meme l'instant est mort , c'est pour dire
On ne fée pas ca pour la postérité ni pour la précarité
@ anonyme de "25 avril 2011 10:45:00 "
c'est absolument vrai cette saloperie des gérants d'associations, qui se font des "bénévoles", comprenez "esclaves" consentants " !
et qui eux palpent les subventions et la belle vie matérielle,
pour moi au contraire, faut tirer sur l'ambulance, car ce sont de fausses ambulances et qui dégueulassent finalement la beauté du don.
Moi perso, j'ai tiré à vue, dans un de mes écrits ici :
http://redlachouette.blogspot.com/2011/03/impressions-ordinaires-texte-de-red-la.html
je suis d'accord avec cet article et j'étends même le raisonnement à Facebook. Cette entreprise privée qui offre un service dont je n'ai pas l'utilité, fait des bénéfices énormes sur la vie privée de ses utilisateurs.
Ne pas avoir de compte facebook vous fait passer pour un asocial (comme pour michelle alliot-marie ne pas avoir de téléphone portable faisait de vous un terroriste dans l'affaire Coupat). Cela peut même devenir rédhibitoire dans le recrutement professionnel.
Alors je pose cette question.
Si Facebook,entreprise privée,fait des milliards avec mes données personnelles, pourquoi je ne suis pas rémunéré par celles-ci?
Je pense qu'un article serait le bienvenue sur cette arnaque.
PSQ: pour moi facebook est la nouvelle bulle spéculative qui va bientôt exploser.
Bonne journée.
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