Illustration : Paris, enflammé par la commune. Numa fils. mai 1871. (Musée d'Art et d'histoire de Saint-Denis.)[1]
En cette veille de bûcher pré-printanier, par avance merci.
Merci à Madame Parisot, présidente du Medef, pour sa brillante synthèse de tout ce qu’il faut dézinguer.
Merci à nos sponsors : Total, Continental, PPR, Arcelor Mittal, Vallourec, La Camif, Dynastar, Sony, Faurecia, Clarion, Foncia, PSA, Natixis, Renault, Renault Trucks, Adecco, Kronenbourg, Lear, Hutchinson, Pfizer, les notaires de France, St Gobain, 3M santé, Wagon automotive, Facom, FM Logistic, Texas Instruments, IBM, HP, ST Micro electronics, Philips, Ebay France, yahoo France, Sopal, Terrasson, Salomon, Senden, Willof, Bloomberg television (!), Caisse d’épargne, ACI, Akzo Nobel, Altadis, Beghin Say, Caterpillar, Chanel, Céléos, Deshoulières, Dim, Ford, Fischer, Henckel, Imerys, Kaufman and Broad, Lennox, Michelin, Novatech, Novelis, NXP, NYSE euronext (!!!), Plastic Ommium, PSA, Raynal, Sanofi Aventis, Siemar, SKF, Tyco, Valeo, Les Trois suisses, Motorola, Nipson…
Excusez-moi de ne pas pouvoir tous les citer, ils se reconnaitront.
Merci, à titre posthume, aux PME, TPE et artisans.
Merci à mon voisin de me rappeler, chaque jour que notre omni-président fait, ce qu’est un jeune troufion libéral à la cervelle liquéfiée par vingt ans de propagande télévisuelle au service exclusif du marché.
Merci à ses parents retraités de me remémorer, avec cette constance dans la petitesse et l'égoïsme forçant le respect, que l’homme de droite, sans forcément rouler sur l'or, est mentalement structuré pour défendre l'aristocratie parasitaire qui l'oppresse (pourvu qu'elle le fasse en jouant des mécaniques et avec une grosse montre qui brille au poignet) face à ces rétrogrades indigents (racaille syndicaliste à calicots ou socialistes opportunistes) qui pleurnichent sur un service public en déconfiture (alors que notre retraité de droite en est le plus gros consommateur) et une paupérisation exponentielle dont notre individualiste tout terrain s'imagine à jamais préservé, non sur la base de sa culture, de son érudition ou de son expérience de la vie mais bien de son patrimoine immobilier, son portefeuille d'actions et de sa 307 climatisée.
Merci à lui d'être un pion au regard vide face aux barbaries qui l'entourent mais à qui jusqu'à la fin, j'essayerai quand même de faire comprendre qu'en golden-parachutant un poltron pareil à la présidence, de droite ou pas, avec maison ou non, 307 ou sans, il a signé pour, tôt ou tard, lui, sa femme et son enfant, rajouter leurs noms au bas de la liste des indigents.
Merci à tous ces salariés du privé qui, au nom de leurs crédits pour rembourser le canapé d’angle ou de ce Picasso à acheter, et surtout, histoire de camoufler une pleutrerie bien humaine, gueulent sur les privilégiés du public qui eux peuvent faire grève, ces voleurs de salaire. (Message personnel : Je suis passé hier à 14h dans un gros Darty des boulevards. Je vous assure que, hormis prendre l'air, faire grève ne changerait pas grand chose au quotidien de ses salariés : Sans clients, avec une activité commerciale au strict zéro, les employés s'y tournaient les pouces, honteusement payés à ne rien faire ! en attendant le plan social)
Merci à toutes ces réformes gouvernementales nécessaires pour être compétitif et renouer avec le plein-emploi (Un gros carton).
Merci à cette modernité, condition du progrès collectif et du bien-être individuel, qui faisait défaut à La France : De la hot-line payante du Pôle Emploi à la geôle injustifiée pour Julien Coupat en passant par le fétide festival législatif de la répression protéiforme. Elle entretient notre haine sur une base quotidienne, la propageant peu à peu à l’ensemble des français.
Merci à Coco pour son relais people (un poil kamikaze) qui nous rappelle que nos réalités et celles des ricaneurs à vendre du dvd, ne se rencontrent qu'une à deux fois par an lors de l'acte d'achat : 20 euros en supermarché pour des galettes en plastique à potentiel subversif expurgé.
Merci au pouvoir d'achat d'avoir tenu ses promesses : Du clodo d'en bas à Buffett, personne n'en aura jamais assez.
Merci aux banques pour ce hold-up, coming-out sans équivoque.
Merci aux médias pour leur cosmétique de l'information.
Merci à la morgue répétée des nervis de la droitocratie, le petrole-âne ou la murène qui, la tête sur le billot, ne pourront plus dire : "Nous n’avons rien vu venir, on ne l'a pas cherché !".
Merci au désarroi français, pénible mais indispensable pour évoluer. Pas de renversement sans rage.
Merci à vous de ne jamais renoncer.
Merci au capitalisme, version archaïque, d’en finir avec lui-même.
Merci au Fouquet’s.
Merci à Carla B. pour le symbole et les manuels d'histoire de nos enfants.
Surtout, surtout, merci au président, à son autisme social et à son intervention de dernière minute : Même avec un vent favorable, pas de bon de brasier sans étincelle.
Et souhaitons-lui d'avoir un bon bouclier.
[1] Pour les fans de date : La commune de Paris a débuté un 18 mars.
Merci à Madame Parisot, présidente du Medef, pour sa brillante synthèse de tout ce qu’il faut dézinguer.
Merci à nos sponsors : Total, Continental, PPR, Arcelor Mittal, Vallourec, La Camif, Dynastar, Sony, Faurecia, Clarion, Foncia, PSA, Natixis, Renault, Renault Trucks, Adecco, Kronenbourg, Lear, Hutchinson, Pfizer, les notaires de France, St Gobain, 3M santé, Wagon automotive, Facom, FM Logistic, Texas Instruments, IBM, HP, ST Micro electronics, Philips, Ebay France, yahoo France, Sopal, Terrasson, Salomon, Senden, Willof, Bloomberg television (!), Caisse d’épargne, ACI, Akzo Nobel, Altadis, Beghin Say, Caterpillar, Chanel, Céléos, Deshoulières, Dim, Ford, Fischer, Henckel, Imerys, Kaufman and Broad, Lennox, Michelin, Novatech, Novelis, NXP, NYSE euronext (!!!), Plastic Ommium, PSA, Raynal, Sanofi Aventis, Siemar, SKF, Tyco, Valeo, Les Trois suisses, Motorola, Nipson…
Excusez-moi de ne pas pouvoir tous les citer, ils se reconnaitront.
Merci, à titre posthume, aux PME, TPE et artisans.
Merci à mon voisin de me rappeler, chaque jour que notre omni-président fait, ce qu’est un jeune troufion libéral à la cervelle liquéfiée par vingt ans de propagande télévisuelle au service exclusif du marché.
Merci à ses parents retraités de me remémorer, avec cette constance dans la petitesse et l'égoïsme forçant le respect, que l’homme de droite, sans forcément rouler sur l'or, est mentalement structuré pour défendre l'aristocratie parasitaire qui l'oppresse (pourvu qu'elle le fasse en jouant des mécaniques et avec une grosse montre qui brille au poignet) face à ces rétrogrades indigents (racaille syndicaliste à calicots ou socialistes opportunistes) qui pleurnichent sur un service public en déconfiture (alors que notre retraité de droite en est le plus gros consommateur) et une paupérisation exponentielle dont notre individualiste tout terrain s'imagine à jamais préservé, non sur la base de sa culture, de son érudition ou de son expérience de la vie mais bien de son patrimoine immobilier, son portefeuille d'actions et de sa 307 climatisée.
Merci à lui d'être un pion au regard vide face aux barbaries qui l'entourent mais à qui jusqu'à la fin, j'essayerai quand même de faire comprendre qu'en golden-parachutant un poltron pareil à la présidence, de droite ou pas, avec maison ou non, 307 ou sans, il a signé pour, tôt ou tard, lui, sa femme et son enfant, rajouter leurs noms au bas de la liste des indigents.
Merci à tous ces salariés du privé qui, au nom de leurs crédits pour rembourser le canapé d’angle ou de ce Picasso à acheter, et surtout, histoire de camoufler une pleutrerie bien humaine, gueulent sur les privilégiés du public qui eux peuvent faire grève, ces voleurs de salaire. (Message personnel : Je suis passé hier à 14h dans un gros Darty des boulevards. Je vous assure que, hormis prendre l'air, faire grève ne changerait pas grand chose au quotidien de ses salariés : Sans clients, avec une activité commerciale au strict zéro, les employés s'y tournaient les pouces, honteusement payés à ne rien faire ! en attendant le plan social)
Merci à toutes ces réformes gouvernementales nécessaires pour être compétitif et renouer avec le plein-emploi (Un gros carton).
Merci à cette modernité, condition du progrès collectif et du bien-être individuel, qui faisait défaut à La France : De la hot-line payante du Pôle Emploi à la geôle injustifiée pour Julien Coupat en passant par le fétide festival législatif de la répression protéiforme. Elle entretient notre haine sur une base quotidienne, la propageant peu à peu à l’ensemble des français.
Merci à Coco pour son relais people (un poil kamikaze) qui nous rappelle que nos réalités et celles des ricaneurs à vendre du dvd, ne se rencontrent qu'une à deux fois par an lors de l'acte d'achat : 20 euros en supermarché pour des galettes en plastique à potentiel subversif expurgé.
Merci au pouvoir d'achat d'avoir tenu ses promesses : Du clodo d'en bas à Buffett, personne n'en aura jamais assez.
Merci aux banques pour ce hold-up, coming-out sans équivoque.
Merci aux médias pour leur cosmétique de l'information.
Merci à la morgue répétée des nervis de la droitocratie, le petrole-âne ou la murène qui, la tête sur le billot, ne pourront plus dire : "Nous n’avons rien vu venir, on ne l'a pas cherché !".
Merci au désarroi français, pénible mais indispensable pour évoluer. Pas de renversement sans rage.
Merci à vous de ne jamais renoncer.
Merci au capitalisme, version archaïque, d’en finir avec lui-même.
Merci au Fouquet’s.
Merci à Carla B. pour le symbole et les manuels d'histoire de nos enfants.
Surtout, surtout, merci au président, à son autisme social et à son intervention de dernière minute : Même avec un vent favorable, pas de bon de brasier sans étincelle.
Et souhaitons-lui d'avoir un bon bouclier.
[1] Pour les fans de date : La commune de Paris a débuté un 18 mars.
11 comments:
Oui, merci à tous ceux la d'avoir, enfin, mis à fond le thermostat.
Cela devrait décider cette foutu grenouille à sauter de son bocal et ne pas se laisser bouillir à petit feu.
Merci à tous ceux là de nous montrer que le temps des atermoiement se termine et que cela de la haine et la rage arrive...
En parlant de rage, celle-ci (remixé mais cela n'enlève rien aux propos) de christophe sur RMC, me semble des plus représentative de ce que ressentent beaucoup de nos concitoyens:
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=22203
ou ici
http://www.myspace.com/larageauventre
Merci à toi Seb de cette plaisante synthèse.
Mais comme je l'ai lu chez Article 11, (http://www.article11.info/spip/spip.php?article328)
"Ce sont les morts de faim qui dirigent les grèves, pas les bedonnants installés."
Je crains que les estomacs ne soient pas encore assez vides...
Fatalité ou acharnement.
Long débat qui ne m'intéresse pas.
Mon grand-père, qui était de droite, m'a toujours dit: " il vaut mieux faire que regretter de ne pas les avoir fait."
Je suis à la fois d'accord avec ce texte (et d'autres) pour la définition des syndicats français, pépères et exécrables. Ils ont au moins le mérite, dans le contexte actuel d'exister.
Croyons-en la flamme du syndicat inconnu. Une chose est sure, si l'on se tait maintenant, on accepte de se taire pour longtemps.
Pour le 29 janvier, bien évidemment la protestation dépasse largement les syndicats et même leurs massages.
A vrai dire, ce n'est pas moi qui n'ai quasiment jamais été salarié et suis contre la sur-consommation, qui va défendre le mieux "le travail" et "la hausse du pouvoir d'achat", base des revendications.
Pour moi et comme d'autres, demain, le problème n'est pas tant le système que les hommes qui le contrôlent et, qui, pour rester là où ils sont, sacrifieront ceux d'en dessous, salariés ou pas, de gauche ou de droite, du public ou du privé.
Tu le vois, on dépasse le cadre du social. Nous dirons que c'est une affaire d'hommes.
La dernière pub pour la 207 montre un homme qui conduit une 207 et qui simultanément pense à sa femme. Il a le coeur qui bat très fort en conduisant. Arrivé chez lui, sa femme l'attend à l'entrée. Il descend alors de sa voiture pour rejoindre sa femme et son rythme cardiaque prend alors un rythme normal. Conclusion: il bande plus pour sa 207 que pour sa femme. Comment le CSA peut t'il autoriser ce genre d'humiliation de l'être humain? Déprimant! Rappelons-nous les pubs des années 80. C'était autre chose. La citroën visa GTI qui décollait d'un porte-avions, la renault 11 qui ralentissait un poids lourd, la 205 qui faisait des dérapages contrôlés, la citröen XM et sa pub si classe de 1991. Maintenant, quand tu regardes toutes les pubs, c'est pour humilier l'être humain en faisant un chantage. Des pubs tristes qui rendent les gens tristes. J'avais vu un reportage qui disait que la notion de vitesse est bannie par le CSA dans les pubs de voiture pour des raisons de sécurité. Mais pourquoi le sexe est t-il alors autorisé dans les pubs pour les voitures? Les publicitaires font tout pour que le consommateur ait un sentiment de manque. Alors qu'avant, une pub pour une voiture faisait marrer au moins.
Bonjour Sébastien
N'est-ce pas vous que l'on voit sur cette photo, une caméra à la main, à droite ?
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pourquoi-la-france-devient-anti-sarko_747500.html
Ton constat est tres juste. Amerement cette France nepotiste et bourgeoise se perpetue inlassablement, il semble que les revolutions passees sont inachevees (je penses surtout a La Commune qui elle a ete achevee... par les chiens versaillais).
@ Anonyme juste au dessus
Je suis pret a rentrer les paris qu'il s'agit bien de Seb... Voila un jolie trophee, une photo dans l'express sous un aussi joli titre.
Au sujet de parisot: ecouter moi ce pod cast de la-bas si j'y suis édifiant !!!
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1640
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1640
@Seb: Une affaire d'Homme, oui bien sur, et depuis longtemps.
Une affaire d'Homme que de décider se se priver d'un peu de confort pour que ses gosses puissent bouffer sans avoir a se battre pour 3 carottes.
Une affaire d'Homme que de décider de braver des lois scélérates pour pouvoir encore respirer gratos, demain.
Une affaire d'Homme que de refuser que d'Autres soient parqués comme du bétail, sous prétexte de flux migratoires.
Une affaire de mec qui se regarde dans le miroir, en fait, et qui essaie de faire coller ses actes à une certaine forme d'humanisme.
Le volet social en devient presque anecdotique.
Décidément c'est excellent. Bravo !
(je pourrais dire "Merci à Seb Musset pour..." mais tu pourrais mal le prendre:)
@Aka 75
Pas mal ton site. Tu as quel âge?
Ana Maria
Bonjour,
Vos chroniques sont toujours aussi lucides, aussi nettement "acérées" d'un point de vue social. Continuez vos chroniques car vous exprimez nettement et en dans des termes percutants, mais justes ce que nous ressentons presque tous (sauf sarko minus et sa cour), mais que nous exprimons de façon brouillonne car nous n'avons pas votre talent.
Bonne continuation Sébastien (et non pas seb car c'est ma cocotte- minute).
Pour JF Byers qui demande l'âge du capitaine : il suffit de lire la bio express de Monsieur Musset qui nous apprend qu'il est né en 1972.
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