14 septembre 2021

Pour qui voter en 2022 en 2 réponses

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A table les gueux et n'oubliez pas votre bavoir. Politiques et journalistes sont rentrés de vacances. Cette fois le festin des foutaises pour les élections présidentielles 2022 est dressé dès septembre. Les bacchanales du baratin et des commentaires qui servent à rien sont d'ores et déjà distribuées par les chaines d'info-feuilleton avec leurs farandoles de candidatures à la droite de la gauche et de la droite, sur une copieuse salade verte aux pépites de green-washing, nappées d'une abondante cascade de buzz de com' et promesses à la con, le tout relevé de son piment aux méchants immigrés. Ça va pétiller du rêve dans ton cerveau citoyen. 

A croire qu’il ne s’est rien passé ces 18 derniers mois dans le quotidien des Français. 

Calmons les ardeurs des révolutionnaires des réseaux : si le premier tour est très ouvert pour cause d'atomisation et d'abstention des troupes, tel que c’est barré, et à moins d’un parpaing tombant malencontreusement d'un chantier dans sa tronche, Macron a toutes les chances de décrocher une seconde fois le pompon doré de l'Elysée. En face, en plus d'être embourbés dans leurs bisbilles internes pour ceux et celles qui ont encore un vague parti derrière, ils sont alignés sur la même logique économique et sanitaire à base de "l’Europe c’est bien" et "la santé c'est le vaccin". On ne voit donc pas très bien pourquoi se déplacer pour une alternance qui dans les grandes lignes philosophiques et dans le cadre de la cinquième république aura tout de la continuité. A bien y regarder Macron est même dans une situation encore plus confortable qu’il y a cinq ans (alors qu'il était globalement un inconnu pour l’écrasante majorité des français). Je n’aime pas l’individu mais j'estime l'animal politique : tout cynique qui vous nique une fois a les qualifications requises pour encore vous niquer à la perfection. 

Donc, histoire de s’épargner une multitude de billets et de commentaires sur cette campagne qui s’annonce encore plus pénible que les précédentes, mettons les points sur les i. Dans le cas, pour le moment hautement improbable, où je me déplacerais pour voter, mon scrutin ne sera motivé que sur la base de la réponse à ces deux questions : 

1 / Le ou la candidate s’engagent-ils sur un retour de la souveraineté économique française et une sortie de l’union européenne ? Toute esquive du sujet est assimilée à un refus. 

2 / Quels ont été, entre le 12 juillet et le 1er septembre 2021*, la position et les propos du ou de la candidate au sujet du pass « sanitaire » et son chantage à la vaccination ? Toute absence de condamnation claire est assimilée à une approbation. 

Deux réponses c’est court mais c’est plus concret que mille promesses. Après tout on est en état d’urgence depuis plus d’un quinquennat et pour moi ce sont deux urgences bien plus influentes sur notre quotidien que de savoir si Mohamed doit s’appeler Charles-Edouard, s'il faut 700 ou 800 policiers au mètre carré dans ce pays, si rouler à 30 à l’heure en vélo électrique en ville pollue plus ou moins que de rouler à 20 en trottinette à essence sur la plage du Touquet ou si le square Johnny Hallyday doit être rebaptisé jardin Jean-Paul Belmondo. 

Deux thématiques c’est court, mais ça à l’avantage de tracer une ligne simple à l’heure du choix devant les 33 piles de bulletin au premier tour. 

On ne sait pas pour qui voter ? Sachons déjà reconnaitre pour qui il ne faut surtout plus jamais voter.


* oui j'exclue d'office les opportunistes de la dernière ligne qui, après leur avoir chié dessus tout l'été, vont inévitablement faire la cour aux millions d'opposants au pass prétenduement sanitaire. 



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