23 octobre 2020

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En attendant le reconfinement

Lors du point presse gouvernemental du 22 octobre 2020 (sur la montée du virus COVID-19 dans la population, médiatiquement nommée la deuxième vague), j’ai appris plusieurs choses intéressantes : 

- Que le couvre-feu à 21 heures d'un tiers de la population, bien que respecté et n’ayant aucun effet : il serait étendu a encore plus de territoires dans le pays. 

- Que, au même titre que le lavage des mains et le port du masque, le travail était considéré comme un geste barrière. (dixit Castex) 

-  Que, si les Français n’étaient pas plus responsables, le reconfinement leur pendait au nez en novembre (même si le mot a soigneusement été évité). Toujours selon le même Castex. 

- Que, au bout de bientôt un an d’alerte pandémique, une première vague sur le sol français et, après avoir décidé la réouverture totale des frontières, des écoles, des transports en communs saturés, après ne pas avoir clairement obligé à placer en télétravail les salariés des entreprises qui le pouvaient alors que notre pays explose les records de contamination européen, le ministre de la santé avait tout juste "démarré une étude sur les lieux de contaminations des malades du COVID". 

 "C’était fascinant. Nous vivions dans une peur panique de l’invisible et nous étions dirigés par des cons, surdiplômés mais authentiquement cons " : C’est ce que je raconterai à mes petits enfants au coin du brasero dans mes montagnes reculées pour leur expliquer comment nos gouvernements occidentaux s’y sont pris pour flinguer nos pays. Je leur dirais aussi : "Oui, l’effondrement est arrivé à forces de mesures destructrices et liberticides qui n’ont en rien enrayé le virus". Un virus ça n’est pas un "ennemi". Ça n’a pas d’âme. Un virus ça se propage. C’est sa fonction unique. L’obstination de ce gouvernement à ne pas reconnaitre son impuissance dans ce domaine est la plus grosse erreur de son catalogue d'erreurs. 

Pour contrebalancer sa noyade quotidienne, la république du Baltringuistan opte pour les mesures liberticides, l'infantilisation et la culpabilisation des Français. C’est la faute des jeunes et de leurs soirées clandestines ou des mauvais citoyens qui portent mal leur masque. C’est peut-être vrai, mais de façon résiduelle, à la marge. La seule chose que je constate concrètement pour le moment c’est que nous payons et n'avons pas fini de payer collectivement les conséquences de mesures à 100% gouvernementales

- Le confinement et son blocage de l’économie au printemps avec des conséquences désastreuses à court, moyen et long terme, n’a qu’une justification : l’impossibilité des hôpitaux à faire face à cause du  manque de lits de réanimations, de personnels soignants. Cette impossibilité résulte de décisions politiques(1). Entre les deux vagues du virus des milliards ont été distribués aux grosses entreprises, rien n'a été fait pour l’hôpital. Devine quoi ? Ce sont des décisions gouvernementales. 

- Le déconfinement, géré en mode YOLO (par un certain Jean Castex, logiquement promu premier ministre), la rentrée décomplexée du slip avec des écoles et universités grandes ouvertes et bondées, des transports en commun saturés et du présentiel inutile dans des entreprises aux protocoles sanitaires souvent risibles ? Là encore : des décisions gouvernementales.

Einstein disait parait-il que "la folie c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent".

Comme d'autres gouvernants, notre Président du Baltringuistan s'est piégé lui-même en déclarant une guerre sans munition ni stratégie, en continuant comme ses prédécesseurs à tirer sur sa propre armée  (l'hôpital). Ces néolibéraux n'ont pas de vision à long terme autre que leur logiciel classique : coupes budgétaires pour faire plaisir aux copains et travail + endettement pour assommer la populace.

Voilà donc qu’après avoir "sauvé les vacances", la petite musique du "il faut sauver noël" se fait subtilement entendre dans les médias (qui non contents de faire l'après-vente du couvre-feu, teasent désormais les bandes-annonces gouvernementales). En décodé les ploucs, on va peut-être bien à nouveau vous parquer sur canapé. Faut dire, ça craque un peu dans tous les pays d’Europe quelle que soit la ligne sanitaire menée. Ici, notre prétentieuse République du Baltringuistan a choisi une gestion à base de "je montre mes muscles" et de contraventions à 135 euros, et elle est régulièrement prise en flagrant délit d'incohérence et de ridicule. Sur la base imaginaire de "morts évitées", elle alimente une défiance populaire et génère une misère croissante (1 million de Français supplémentaires ont basculé sous le seuil de pauvreté depuis le début de l’année) qui inévitablement tourneront en violence. 

"Je ne dirais pas que c'est un échec : ça n'a pas marché" a déclaré le conseiller clientèle en chef le 14 octobre au sujet de l’application mobile Stop Covid. Il pourrait l'appliquer à l'ensemble de sa gestion depuis le départ de cette histoire. 

Face à ce virus, avec ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas, il n’y a pas 36 attitudes à avoir. Il y en a juste 2, elles sont relativement simples et ont chacune un coût : Le renoncement total à la liberté (avec ses conséquences) ou l’acceptation éclairée de cette liberté en attendant que ça passe (avec ses conséquences). En résumé, on serre la vis ou on serre les fesses. Toutes les mesurettes entre sont vouées à l’échec répété. Les gesticulations gouvernementales depuis septembre sur le dos de nos libertés pour ménager les vieux (qui votent, à la différence des jeunes) et le MEDEF ne trompent personne : nous subissons en temps réel un ratage gouvernemental de plus. 

En attendant, je ne dis pas qu’il va y avoir reconfinement : je dis juste que je vais juste profiter des vacances des parisiens pour stocker des nouilles, des vinyles et du rhum. 

(1) Rappel : Sarkozy a fermé une centaine d'hôpitaux et environ 50000 lits d'hôpital pour "éviter de faire payer l'addition à la génération qui vient"


1 comments:

Nicolas Jégou a dit…

Tu stockes n’importe quoi ! TU AS OUBLIÉ LE PQ, malheureux !

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