3 avril 2020

, , ,

#confinement jour 21 : mieux que rien

Ça se rapproche.

Course triste. Manque d’envie, probablement pas mangé assez de fruits. Les filles s’habituent à mon passage matinal devant les fenêtres de C.. A. ne vient même plus me saluer. Le stress diminue, mais l’abattement larve. Thierry Crouzet ne manque pas d’optimisme sur son blog (malgré sa saine colère contre un gouvernement de technocrate qui compense sa nullité en glissant tranquillement dans la dictature).

Pour être débarrassé de ce virus, il faut soit resté confiné, soit être vacciné, ou que les 2/3 tiers de la population soient infectés et immunisés.

1 / Le vaccin c'est pour dans un an, voire deux.

2 / Comment veux-tu être immunisé si tu restes confiné ? Tu n'es qu'un futur infecté qui aura passé six mois enfermé. Sans compter que tu perds peu à peu tes défenses immunitaires.

A un moment, il va falloir regarder les choses en face et arrêter de collectivement se suicider à petit feu. Le confinement permet de protéger le système de santé, de ralentir le carnage, de sauver des vies, mais le confinement n’est pas une solution. A son issue, on en revient au jour 0. Prolongé, on détruira  plus qu’on ne sauvera. C’est un labyrinthe construit dans l’urgence par des gens qui n’ont pas le plan de sortie. C’est l’option perdant-perdant la moins pire quand tout a raté. Quatre décès sur cinq dus à ce virus surviennent dans la zone, et au-dessus, de l’espérance de vie des Français. A-t-on à ce point oublié que vivre tue ?

Le soir le Premier Ministre, au bout du rouleau, lance une énième opération « le gouvernement contrôle » à la télé dans la lignée du démerdez-vous show de Macron du 12 mars. On y apprend rien, ou plutôt discrètement que l’on va bientôt manquer de médicaments. C’est ballot, on a les meilleurs labos mais on fait tout fabriquer en Chine. Ces gens ne contrôlent plus grand-chose. Alors ils feront ce qu’ils savent faire : des déclarations à la télé et de la paperasse. Ça vous allez en avoir de belles attestations BP77 alinéa 3121 avec exception dans le cas susmentionné dans l’article 319, et dans des délais bien plus courts que la livraison de masques.

Je croise encore des types sans masques dans la rue (en plein "pic"), la majorité. J’intercepte une bribe de conversation à l'épicerie de l'autre côte du trottoir :

- La semaine dernière, ils disaient que les masques ne servait à rien. Il parait que l’on peut s’en faire en tissus c’est mieux que rien.

Voilà où on en est. « C’est mieux que rien ». Etre ici c'est mieux que de ne pas y être. Il n’y a plus d’avant, pas d’après, il y a juste des attestations dérogatoires de sortie pour respirer.

On va s'en sortir. Sans eux. Ils sont finis.

Update : finalement la plante va bien.


Les jours d'avant :
Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 -  Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12  - Jour 13 -  Jour 14 - Jour 15 et 16 -  Jour 17 - Jour 18 - Jour 19 - Jour 20

1 comments:

Nicolas Jégou a dit…

Tiens ! J'ai fait la même réflexion que toi sur le confinement dans mon blog. Et en lisant ton billet, je me suis rendu compte que tu avais publié ça dans Facebook et que c'est ce qui avait inspiré mon raisonnement. Quelle andouille je fais !

Top Ad 728x90