31 décembre 2020

Alors 2020 c'était bien ?

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366e jour de l'an 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. A quelques heures de la dinde Picard en solitaire devant le bêtisier d'NRJ12 pour les gueux à miasmes, c'est l'heure du bilan et des perspectives. 

Quelles que soient nos oppositions, nous nous accorderons tous et toutes pour convenir que c’était une belle année de merde.  Riches et pauvres, jeunes ou moins jeunes, nous avons tous vécu au rythme de la carotte et du bâton sur le chemin d'une interminable dinguerie sanitaire. Pourtant, à bien y regarder, si ce n'était pour l'hystérie générée par les chaines d'info-feuilleton, les errements des gouvernements aux abois dont la seule stratégie est de regarder comme nous, les chaines d'info feuilleton pour nous imposer des confinements à répétition, je ne me serais même pas aperçu de l'existence de ce virus en un an. Mais bon, dur de lutter contre une religion dominante. Le Covid : punition pour un un occident âgé et trop sûr de lui, qui crève d'abord d'avoir trop vieilli et de s'être abandonné à des politiques d'austérité dans le secteur de la santé (pas assez rentable alors selon ceux qui nous privent de liberté aujourd'hui pour réparer leurs dégâts). 2020 aura également confirmé la domination planétaire et la totale impunité de la Chine à laquelle l'occident s'est livré pieds et poings liés en fermant bien sa gueule.

Bilan français : La nouveauté de l'année, c’est la houellebcquisation accélérée au pays du coq. En attendant de se faire racheter nos restos en faillite par MacDo, Starbucks et Amazon (j'attends le moment où ils vont purement et simplement remplacer la Poste avec des officines physiques en ville), nous marchons masqués, résignés, apeurés, fatigués. Je n’ai aucun souvenir d’avoir vu sombrer autant de gens. Un ami me demandait sur sa page Facebook nos "recettes" pour survivre mentalement face aux confinements répétés, à l’isolement et au manque de perspectives. Je lui répondais être entouré de ceux qu’on aime, créer et rire de tout cela (à condition de ne pas se laisser happer par les chaines d'info-feuilleton, cette hystérie est authentiquement risible). Tout ceci à condition de ne pas être pas trop impacté financièrement et de ne pas subir son environnement de vie. Là c'est l'angle de mort béant de la politique sanitaire du Baltringuistan. 

Bilan  quotidien :  Le télé-travail s'impose enfin là où il est possible, et c'est mon cas, sans que cela ne change rien à rien (voilà qui devrait faire baisser le prix du m2 des bureaux sur Paris). Je n'ai pas pris les transports en commun depuis près d'un an. Je ne suis pas allé au cinéma depuis aussi longtemps et ironie c'était pour voir à la cinémathèque un vieux film de John Ford "Frontière chinoise" où il est question d'un virus venu d'Asie qui décime un à un les occupants d'un ranch assiégé et s'achève sur le suicide par empoisonnement de l'héroïne principale. Au quotidien, je ne vois plus mes amis depuis des mois. Mon univers s'est réduit à quatre personnes, soit deux de plus qu'en 2019. Chaque instant devient important, un luxe, un bonheur et à titre purement intime je garderai finalement un très bon souvenir de 2020. 

Bilan de santé : J’ai traversé 2020 avec une bonne forme insolente tandis que les figures de mon enfance mourraient les unes après les autres (aucune du Covid) au cinéma comme dans ma vie personnelle. Mon père et mon parrain, les frères ennemis entre lesquels ma vie balançait se seront finalement retrouvés ex-aequo à quelques semaines près sur la ligne d'arrivée. Toutes ces vies sont comme les fenêtres de mon appartement quand je regarde de loin les immeubles de mon quartier lors de mes promenades réglementaires : anonymes, perdues dans la masse, et pourtant elles constituent les balises de mon univers. C’était aussi une année de maturité pour mes filles qui se sont aiguisées, responsabilisées, affirmées. La force des enfants en général est bien ma seule raison d'avoir de l'optimisme pour les années à venir. Quelque chose me dit qu'ils vont nous enterrer.

Bilan économique : Comme redouté aux premières heures de ce délire collectif, les décisions politiques ont des effets bien pire que ce virus sur l'économie et la société. Les séquelles sur la société seront bien plus graves que nos dizaines de milliers de morts du quatrième âge. Dans certains secteurs les dégâts sont en passe d'être irréversibles. Si l'on m'avait dit un jour que je verrai peut-être un jour la fin du cinéma tel que je le connaissais...  Cette crise n'en est pas une. Une crise est un épisode, nous sommes ici dans une série à plusieurs saisons. C'est un déclin, pour 2021 et au-delà. Une fin d'empire, la capitulation. On peut encore tenter de s'accrocher au monde d'avant, il est fini. Nous sombrons tous économiquement, chacun à notre vitesse, tombant chacun de plus ou moins haut, mais nous tombons tous. D'où l'intérêt de developper chacun à son échelle son alternative. C'est la bonne nouvelle de 2020, nous forcer à sortir des rails avant peut-être de nous contraindre à désobéir pour survivre. 

Bilan littéraire : Avec tout ce malheur c’est fort logiquement une bonne année. J’ai repris le blog et j’ai surtout bien plus écris pour moi cette année que les huit dernières, j’y ai retrouvé un certain plaisir et j'ai peut-être même deux ou trois trucs sous le coude pour l'année à venir. 

Bilan politique : Cette année aura vaguement été égayée par l'explosion du macronisme. La secte est en miettes mais le starteupeur de l'attestation dérogatoire de déplacement et des numéros verts reste malheureusement incontournable même si sa parole a désormais le même poids qu'une prévision météo de Paco Rabanne. La concurrence est éparpillée, planquée derrière l’espoir d’une fin de virus qui lui permettrait de se réaligner sur les vieux débats. Les pronostics des uns et des autres sur la présidentielle de 2022 sont pour le moment sans fondement tant le terrain est boueux et mouvant, avec aucune force saillante et une confiance dans la parole politique proche du néant. Tout ce que je pouvais prévoir en début d'année s'effondre. Tout peut encore arriver, tout va arriver et les barrages prennent l'eau de tous les cotés. On peut désormais gagner une présidentielle avec 17% au premier tour. Ça devrait aiguiser les appétits des "acteurs économiques influents" qui n'auront jamais eu aussi belle opportunité de mettre littéralement la main sur un pays à privatiser jusqu'au trognon. 

Bilan épidémique : Là c'est la franche rigolade. On en est littéralement au point "moins que zéro". Toute l’Europe reconfine à commencer par l’Angleterre dont les autorités, splendeurs du libéralisme autoritaire, ont réussi l’exploit de faire acheter en masse leurs cadeaux de noël aux anglais lors du black-friday pour leur empêcher à la dernière minute de se les offrir. Comme prévu par tous sauf par les experts autorisés, le virus mute et la potion magique survendue par les chaines d'info feuilleton il y encore trois semaines devient suspecte à peine lancée. Avec l'open bar donné à la parole "scientifique" et la peopolisation de l'expertise, 2021 promet d’être aussi irrésistiblement absurde que 2020. J'ai brièvement regardé une chaine d'info feuilleton la semaine dernière (c'est le secteur du spectacle encore en activité). On y voyait un parterre d'épidémiologistes et d'urgentistes (visiblement pas surmenés) papotant sérieusement de l'apport cinématographique de la carrière de Claude Brasseur dans la France post soixante huitarde. Bref, plus que jamais  : mangez équilibré,  prenez des vitamines et éteignez votre télé.  

Bilan des libertés : Nos dirigeants impuissants ont pris goût à l'autorité bête et méchante. Ils nous confinent désormais comme ils leur prend l'envie de péter. Ce sera toujours plus simple de brimer le quidam que de demander des comptes aux chinois pour cette merde mondiale. Une méchante grippe et la parole sainte du scientifique leur ont servi sur un plateau (télé) notre soumission la plus complète. Du haut de nos certitudes et de nos cynismes érudits, nous avons gobé la religion du virus avec une facilité déconcertante, moi le premier. Ils ne se cachent même plus pour rédiger des projets de loi obligeant les 99,9% de la population en bonne santé à se faire vacciner. Nous ne sortions pas en douceur de ce cycle de la peur.  Tout ceci finira comme ça a commencé : par la contagion. La contagion du ras-le-bol. Je ne peux dire quand, je ne peux dire à partir de quel pays, mais c'est inévitable. On s'en rapproche. Bien ruinés et affamés, quand on sera sorti de la croyance, d'ici quelques confinements on devrait collectivement en venir aux mains. 

Alors que retenir de l'humanité en 2020 ? Qu'elle aime bien se faire peur. Pour le reste de 2020, il n'y a plus de réalité et pas de vérité. Chacun a la sienne et ainsi soit-il pour 2021. 

D'ici là, comme l'écrivait Desproges, vivons heureux en attendant la mort et comme le chantait François Valery dans ces années 80 que je détestais tant et qui paraissent maintenant un paradis perdu : Aimons-nous vivants !  L'air m'a trotté dans la tête toue l'année : chacun sa peine. 

Au plaisir de vous retrouver au pays des libertés, des secteurs non-essentiels, du rire autorisé et des hôpitaux enfin construits en nombre. En vous souhaitant, entre deux couvre-feux, pour vous et vos proches beaucoup de douceur et d'air pur pour la suite.





11 décembre 2020

#confinement2 jour42 : bonne année 2021 de déreconfinement !

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346e jour de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan. Toujours aucun signe de Covid. A vrai dire, pas un pépin de santé de l'année 2020. Pas de toux, pas de test. Rien. Je ne me suis jamais senti aussi loin de mes semblables. Dans tous les sens du terme. Mais bon, il n'est pas ici question de ma petite personne mais du gros Castex qui a fait, tout fier, son caca de presse hebdomadaire pour nous annoncer, après ce second confinement allégé un déconfinement resserré. Fin de confinement, mais couvre-feu à 20h sauf le soir du 24 décembre. 

Comme prévu après les bars et les restaurants le monde de la culture - de toutes les façons qui ne votera plus Macron - est sacrifié sur l'autel du portenwak gouvernemental. Comme prévu rien n'est pensé pour la jeunesse  - de toutes les façons qui ne votera plus Macron -, comme prévu peu de cas est fait des conséquences psychiques, physiques, sociales et économiques de ces errements stratégiques totalement vains puisque alternativement trop forts, pas assez forts, et surtout constamment en retard. Comme prévu, la question des hôpitaux n'est pas abordée, on continuera tranquillement à les détruire ainsi que le système de santé, et l'on continuera que c'est de votre faute, que vous n'êtes pas responsables et que surtout il vous faut avoir peur de respirer. Apparement ça marche. 

A vrai dire, avec cet énième contreproductif pataquès dans le cadre de la lutte contre le Covid infini. on ne pouvait pas finir l'année sur une note aussi juste. 

Nous allons bientôt avoir fait le tour du calendrier Covid et nous en sommes au point zéro : le pays est bloqué non pas à cause du virus, mais bien à cause de notre déficience hospitalière dont la seule cause sont les restrictions budgétaires décidées par ceux qui restreignent chaque jour un peu plus nos libertés. Comme je le redoutais, à l'arrivée en 2021, les décisions politiques ont désormais des effets plus catastrophiques que le virus lui-même.  Chaque jour qui passe nous informe désormais sur la folie de nos gouvernants locaux s’abandonnant corps et âme à la science comme ils s’abandonnaient avant à l’Europe pour s’exonérer de toute responsabilité dans le désastre qu'ils n'ont su ni anticiper ni gérer. 

Des millions de précaires en devenir, des milliers de suicide, des destins broyés, des pathologies non soignées, un français sur cinq se déclarant déprimé… et les mêmes baltringues en place juste bons à (nous faire) générer des attestations de déplacement. Cette farce suicidaire pour une maladie au taux de mortalité infinitésimale, dont la moyenne d’âge des décès est supérieure à l’espérance de vie moyenne, et dont 90% des décas présentent une co-morbidité, dont on ne sait finalement toujours pas grand-chose mais dont on agite une potion magique certifiée par communiqués de presse comme seule sortie. La farce est telle que j'imagine aisément que d'ici quelques mois on s'apercevra qu'il sert - au mieux - à rien. Et ce sera reparti pour un nouveau chapitre du feuilleton.

Face a la houellebequisation généralisée de mes compatriotes, j’en viens à penser que la seule mesure sanitaire et consensuelle qui aurait le plus d’effets positifs immédiats sur notre santé à tous et toutes serait l’éradication de cette clique autocratique. Ils veulent que l'on fasse encore des sacrifices ? Il est certain qu'un petit écartelement de Castex en place publique pourrait détendre l'atmosphère et envoyer un signal d'espoir collectif en cette fin d'année bien morose. 

Sur ce je vous laisse et je vais stocker mes caisses de champagne pour le réveillon. On ne va pas se laisser abattre, ni par ce virus et encore moins par les cadors de la République du Baltringuistan. 




29 novembre 2020

#confinement2 jour 29 : qui a le pouvoir ?

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Ça y est c’est la bamboche ! Du monde partout dans Paris, les guirlandes de noël pendent au dessus des rues aux trottoirs bondés de badauds à Tote bag qui papillonnent d'une échoppe réouverte à l'autre au gré des protocoles sanitaires et des jauges réduites. Le client est roi dans un rayon de vingt kilomètres autour de chez lui. Après un mois de fermeture forcée, les commerçants les accueillent comme s'ils étaient les princes fortunés de quelques contrées d'Arabie. C'est l'heure du déconfinement pour consommer. "Grâce au confinement", les français ont épargné 100 milliards d’eurosLa consommation des ménages représente habituellement 55% du PIB français. Autant dire qu'en cette fin d'année, le peuple a le pouvoir économique du pays entre les mains. C'est plus que jamais le moment de consommer intelligent -> local et en cash. 

Place de la République à Paris, comme partout en France, les indignés de tous horizons se rassemblent contre le projet de loi de sécurité globale (adoptée en première lecture au parlement) et son fameux article 24 modifiant la loi de 1881 sur la liberté de la presse. L'article prévoit un an de prison et 45 000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention, lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique".  

Cet article est la pièce à conviction supplémentaire du dépassement total du pouvoir face à son époque. Déjà, il ne tient pas la route : 

Flous sémantique et juridique : Il ne serait pas interdit de filmer, mais de diffuser avec une intention malveillante. Qui juge d’une intention malveillante ? Admettons que cette loi passe, je ne lui donne pas une manifestation pour conduire à 50 procès tant elle est mal ficelée et ouverte à toutes les interprétations. D'autant que la police n'a pas attendu l'article en question pour se conforter dans un sentiment d'impunité qui lui autorise déjà de molester les journalistes, les citoyens à smart-phone ou toute autre gueule qui ne lui revient pas dans les manifestations. 

Flou contreproductif : Loi bourrine mal ficelée par incompétents paniqués, dépassés par la technologie, elle permet de réunir les oppositions contre elle (sauf le RN) et ouvre la voie à un effet Streisand. Je ne donne pas deux semaines pour qu'une application gratuite pour smartphone permette à chaque videaste d’instantanément transformer la tête d'un policier entrain de matraquer un manifestant, en SS ou en chaton mignon. La représentation graphique de la censure sur les vidéos de violence serait encore plus désastreuse pour l'image de la police dans son ensemble. De la contrainte naît la création, si la loi passait je suis prêt à parier que la police se reprendrait dans les dents un effet boomerang artistique et symbolique qu’elle est loin d’anticiper.

Flou inutile : Cacher quoi exactement ? Les policiers encadrant les manifestations sont désormais masqués de la tête au pied, sous une carapace de protection digne d'un film de Marvel et un casque à visière. Ils cachent déjà bien souvent leur numéro d’identification (ce qui est interdit). C'est donc bien une volonté du pouvoir d'encourager la police à faire régner l'ordre "quoi qu'il en coute" humainement. 

Au-delà de ces flous, cette loi et le contexte dans lequel elle survient (le passage a tabac filmé par une caméra de surveillance - puis un smartphone - d’un producteur de musique par 3 policiers (sous le regard impassible d’une vingtaine d’autres) est limpide : chacun voit ou devine que la Police de ce pays a quelque chose à se reprocher. Les violences policières sont légion depuis 2016 et le passage en force de la Loi Travail (sous François Hollande qui joue désormais les vierges effarouchées), le rythme s'est démultiplié sous le règne d'un Jupiter 1er (tétanisé) lors des mobilisations des Gilets Jaunes il y a déjà deux ans. Combien de morts, de visages délibérément défigurés au flashball, de gens volontairement humiliés par des forces dites de l'ordre ? 

Pour justifier de l’installation massive des caméras de surveillance et autres drones les syndicats policiers utilisaient la bonne réthorique moraliste : Vous n’avez pas à avoir peur d’être filmés si vous n’aviez rien à vous reprocher, vous n'avez rien à craindre de la surveillance. 

On peut leur retourner l'argument aujourd'hui : Qu'avez-vous donc à cacher ? Y a-t-il de quoi avoir honte d'être policier en 2020 ? 

Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - Jour 17 - Jour 26


Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59



25 novembre 2020

#confinement2 jour 26 : le sauveur d'un noël en zone libre

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330e jour en de l’an de merde 2020 en zone écarlate rouge rouge de la république du Baltringuistan et toujours pas l’ombre d’un début de signe de COVID à l'horizon. 

Le conseiller clientèle en chef a de nouveau parlé dans le poste hier soir. Il était hors de question d’écourter mon épisode de South Park pour voir la tronche du héros de l'association théâtre, petits-fours et débats d'idées du Touquet se vanter de la baisse nationale des contagions. Je me suis donc rapporté aux échos médiatiques de sa prestation. 

Avec la fougue juvénile d’un policier matraquant heureux un migrant à terre, le magnanime leader du Baltringuistan a distribué les cadeaux sous le sapin autorisé du petit peuple qui n'en demandait pas tant. A l’approche des fêtes de fin d’année, la laisse est relâchée sur les dociles citoyens qui verront leur rayon de promenade quotidienne pour effectuer leurs besoins de consommation étendu de un à vingt kilomètres pour une durée de liberté masquée passant de une à trois heures. Les petits commerces sont autorisés à ouvrir après que l'on se soit demandé durant quatre semaines pourquoi diable avaient-ils été fermés alors que ce sont probablement les endroits les moins peuplés, où les protocoles sont les plus respectés ? Bien entendu, suspense en carton, noël est sauvé. Mais, surprenant, le réveillon du 31 aussi. Mais attention les enfants, ne faites pas n'importe quoi. Que ce soit clair : après ce confinement relâché, nous nous orientons vers un déconfinement strict !

J’ai même entendu dire que notre start-uper du récépissé administratif s'était plaint d’un "état trop bureaucratique" pour conclure qu’il serait toujours nécéssaire de remplir une nouvelle attestation dérogatoire de déplacement de 3000 caractères pour aller chercher sa baguette au coin de la rue jusqu'au 15 décembre. 

Son monologue achevé, la SNCF et ses billets au prix du caviar étaient pris d’assaut. Les Français moins fortunés n'ayant pas les moyens de festoyer à l'autre bout du pays en resteront aux préceptes d'hygiène sociale du professeur Remi Salomon (président de la commission médicale AP-HP) : "On coupe la bûche de noël en deux. Papy et Mamy mangent dans la cuisine et nous on mange dans la salle à mange".

Devant la bien légitime fête du slip qui s'annonce sur le territoire en cette fin d'année, on peut lancer les pronostics sur 2021 et la date de reconfinement. J'imagine début mars (après le retour des parisiens du ski) : pile pour le premier anniversaire de notre infantilisation citoyenne. 

D’ici là, notre jeune entrepreneur en absurdités promet un début de distribution populaire de potion magique (sous forme de vaccins improvisés). La vaccination ne sera pas obligatoire nous rassure-t-il. Fort heureusement. Le contraire eut été suicidaire politiquement, ingérable (inutile de rappeler leurs échecs logistiques répétés) et inutile (même si ce dernier argument je vous l'accorde n'est plus pertinent depuis un moment). A l'instar des confinements successifs qui ont défoncé l'économie et ruiné les parcours scolaires et universitaires de centaines de milliers de jeunes, il s'agit avec le vaccin de sauver les plus vieux d'entre nous. C’est le but de la manoeuvre : leur faire regagner ces 3 mois de vie perdus avec le virus. Le politique se sauve la face, sauve quelques votes et s’évite aussi des poursuites judiciaires. 

Le conseiller clientèle joue avec le feu. Il le sait. Depuis ces jours insurrectionnels de décembre  2018 où les 2000 gilets jaunes les plus énervés avaient concrètement le palais de l'Elysée à portée de mains, il sait bien ce qu'il risque. C'est d'ailleurs pour cela qu'il se garde les "bonnes nouvelles" et laisse l'intendance du merdier à l'inénarrable Castex. Si le conseiller clientèle en chef a réussi à imposer soumission et peur en un claquement de doigts lors du premier confinement, le second a copieusement été débordé. Il reste la peur dans certaines régions et classes d’âge, mais la défiance est montée. Pour un éventuel troisième confinement, la défiance dépasserait la peur. Embrasée par les ravages économiques causés par les trois premiers confinements, la défiance serait totale en cas de quatrième. On ne s’étonne donc pas des récents renforcements législatifs au nom de la protection de la police alors que c'est d'abord le confort du pouvoir qui est recherché même s'il doit passer par le passage à tabac plus ou moins discret de toute opposition.



Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - Jour 17 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

16 novembre 2020

#confinement2 jour 17 : un pays qui se tient malade

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Confinement saison 2, jour 17

Puisqu'il est question de santé partout depuis bientôt un an et que notre gouvernement est soudainement déterminé jusqu'à l'extrême à ce que nous soyons en bonne santé, intéressons-nous à ce qu'est la "santé". Prenons la définition au sein d'un organisme qui fait autorité chez nos élites : L’Organisation mondiale de la santé.

Dans le préambule à sa constitution en 1946, l'OMS définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». 

La santé est donc un sujet à la fois d'équilibre individuel et collectif.  

Reprenons les termes : 

 « Un état complet de bien-être physique, mental et social » : Le confinement, la privation de liberté, d’accès aux espaces verts, à la mer, à la nature, l’absence d’activités sociales, professionnelles ou associatives, la privation de rencontres avec ses proches… et la cascade d’absurdités des décisions hors-sol quotidiennement pondues dans "le cadre de la lutte contre l'épidémie de COVID-19" vont évidemment à l’encontre de ce bien-être décrit par l'OMS. Nous ne mourrons pas du COVID pour l’écrasante majorité d'entre nous, mais il est d’ores et déjà acquis que cette année de gestion sanitaire kamikaze par notre dirigeants provoque et continuera de provoquer, directement et indirectement, des dégâts sérieux sur nos psychismes, notre état physique et donc notre santé. Nous nous métamorphosons chaque jour un peu plus lentement mais surement en larves à écrans pour les confinés, tandis que les autres (devinez quoi : essentiellement les travailleurs les plus précaires) continuent à s'exposer concrètement au COVID.

Selon les données diffusées jeudi 12 novembre par Santé publique France : "La prévalence des troubles dépressifs a augmenté de manière significative dans l'ensemble de la population entre fin septembre et début novembre, passant de 10% à 21% Les hausses les plus importantes ont été observées chez les jeunes (+16 points chez les 18-24 ans et +15 points chez les 25-34 ans), les inactifs (+15 points) et les personnes déclarant une situation financière très difficile (+14 points). (...) En outre, ce deuxième confinement a une répercussion chez les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques dont 30% déclarent des troubles dépressifs, contre 18,5% chez celles sans antécédent"

Cette gestion politique de la pandémie (et non "la crise sanitaire" comme le titre la presse) a un effet qui se perçoit autour de nous, chez nous : elle nous plonge pour certains dans un état dépressif, et pour les plus solides dans une sorte de léthargie sans perspective de sortie. Je ne compte pas non plus le nombre d'articles de médecins, professeurs qui s'alarment des décès à venir liés au non traitement ou non dépistages de pathologies graves soudainement considérées comme subalternes.

Au niveau mondial, l'OMS souligne en juin 2020 que "les services de prévention et de traitement des maladies non transmissibles (MNT) ont été gravement perturbés depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette situation est très préoccupante car les personnes vivant avec les MNT sont plus exposées à des maladies graves liées au Covid-19 et à des décès". En poussant le raisonnement, la focalisation sur le COVID entraine un surcroît de morts ...du COVID. 

J’écrivais en mars que l’on aurait bientôt plus de chances de crever d’une carie non traitée que du COVID. Un petit tour récent chez mon dentiste m’indique que je ne suis peut-être pas loin de la vérité. Selon le praticien, auprès duquel jusqu’à l’an passé il fallait un à deux bons mois d’attente pour décrocher un rendez-vous, tout est aujourd’hui beaucoup plus fluide : « les gens ont peur, ils ne viennent plus se faire soigner ».  Impression confirmée par les données de santé nationale à l'issue du premier confinement

Sur le plan social, le dernier rapport du secours catholique souligne que "La France franchira la barre des 10 millions de pauvres en 2020" moins de 1063 euros/mois pour un ménage. (Le niveau médian des personnes recueillies au secours catholique est de 537 euros). Le taux de chômage est au troisième trimestre à 9 % en France (avant le second confinement). 

Mais revenons à notre définition officielle de la santé par l'OMS. Elle est donc un ensemble non spécifiquement lié à la pathologie mais à un équilibre assurant au mieux l’absence ou la diminution de pathologies, et c'est précise-t-elle : « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale » 

Etre en bonne santé, ce n’est pas être soigné, c’est d'abord se mettre dans toutes les dispositions pour ne pas avoir à l'être. Et ça c'est compliqué dans nos démocraties occidentales où la santé est un marché comme un autre, à divers degré suivant le niveau de dérégulation néolibérale des pays. Un peuple malade rapporte plus qu'un peuple en bonne santé. On explique un peu mieux pourquoi cela ne choque finalement personne qu'acheter un paquet de cigarettes (73000 morts/an en 2004) puisse être considéré comme un bien essentiel sur nos attestations dérogatoires de déplacement alors que marcher deux heures en forêt à un peu de plus de un kilomètre de votre domicile vous expose à une contravention de 135 euros au motif que vous ne respectez pas la loi censée protéger votre santé et celle des autres. On ne s'interroge même plus sur l'absurdité fondamentale d'avoir à respirer avec un masque à l'air libre dans la rue. En moins d'un an on a tranquillement assimilé que se noyer dans son CO2 et ses miasmes nous protégeait des maladies. Soit. 

La vision française de la santé est consumériste. Je n’approfondirais pas ici les raisons philosophiques et sociétales de ce fait, mais c’en est un. Nous consommons de la santé, on nous la vend. On nous la rembourse en partie aussi il faut reconnaître, grâce à la sécurité sociale à laquelle nous tenons tous : l'héritage d'un consensus politique d'après-guerre que nos gouvernements successifs tentent avec régularité de mettre en pièces parce qu'il coûte "trop cher" (comme les hôpitaux d'ailleurs, dont la destruction continue depuis des années est la seule raison de la répétition des mesures de confinement).

"En France, la consommation totale de médicaments atteint 37,8 milliards d’euros en 2017. Le marché pharmaceutique a été multiplié par trois entre 1990 et 2017, selon les données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Une augmentation qui a conduit la France à afficher «une consommation de médicaments supérieure à la moyenne européenne» au début des années 2000, selon le Leem, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament. les principaux consommateurs d’antibiotiques et d’anxiolytiques notamment."  Source

La France reste parmi les plus gros consommateurs d'antibiotiques et d'anxiolytiques au monde(1) 

Même si nous sommes désormais un modèle de référence mondiale en terme de ratage, cette gestion sanitaire par le politique ne se limite pas à la France, chacun y allant de ses absurdités locales (ce qui démontre à la fois un manque de coordination et d'accord sur la nature même de ce qu'est vraiment ce COVID)

Tous anti-Covid ? Vraiment ? La gestion politique française du COVID, où d'un mois sur l'autre le déni le dispute à l'hystérie, où l'autoritarisme peine à masquer l'amateurisme, va à l’encontre complète de la santé telle que décrite par l’OMS à la fois sur le plan intime et collectif. De là à dire que nos gouvernements ne nous souhaitent  pas une "bonne santé" mais plutôt que nous végétions apeurés, incertains, confus, déprimés donc tétanisés, il n’y a qu’un pas que je franchis aisément tant il est la seule donnée stable qui transparait en filigrane dans toutes les paroles, décisions et non-décisions au fil d’un an de gestion anti-covid. 

Le 28 octobre lors de son intervention multicanal pour justifier le confinement saison 2 auprès de son petit peuple d'illettrés, le Président de la république du Baltringuistan claironnait que  « Quoique nous fassions, près de 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre ». Le 15 novembre, quoique nous ayons faits nous sommes à la moitié de ce chiffre (4855). 

Voilà ce qui arrive lorsque l'on prend ses désirs pour la réalité. Notre propagateur de fake news en chef aurait pu dire « si ce nous ne faisons rien, nous serons à 9000 patients en réanimation à la mi-novembre » qui lui aurait d’ailleurs pu permettre de tirer profit des chiffres actuels. Non, il y a bien utilisé la fameuse rhétorique de néolibéraux dogmatiques. Il n’y a pas d’alternative : nous serons à 9000. Un pays qui se tient sage parce qu'il est malade ? 

Bien respirer, manger sainement, faire de l’exercice, avoir une activité sociale, jouir de la vie sont autant de nécessités fondamentales pour être en « bonne santé ». Le confinement sans fin (dur ou semi-dur), les décisions absconses, le port du masque dans la rue et bientôt à la maison comme le premier ministre  le souhaite pour une vie assignée à résidence orientée sur le travail et la consommation dématérialisée tels des poulets en batterie bons à gaver, vont à l’encontre de cette « bonne santé ». Notons que ces points de prévention sont écartés des campagnes de communication gouvernementale actuelle et des propos de notre ministre de la santé, dont l'intitulé de poste devrait être "ministre des malades". Nous étions déjà en bien mauvaise condition physique et psychologique : nous voilà soumis, non pas morts mais déjà plus vraiment en vie. 

Avec sa moyenne des décès au-dessus de l'espérance de vie moyenne française, ce COVID ne prouve qu'une chose pour le moment : nous ne mourrons d'abord du fait que nous sommes vieux, et la France est un pays qui n'en finit pas de vieillir. Dommage pour les autres, ils n'auront peut être pas cette chance. 

Sur ce, je vous laisse. C'est l'heure de ma pilule informative de Véran2020 sur Ipad.

(1) Au passage, si nous étions moins dans le médicament et plus dans la prévention et une hygiène de vie nous évitant le plus possible d'avoir recours à des médicaments, le fameux budget de la sécurité sociale ne s'en porterait que mieux et nous aussi. 


Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 - Jour 15 - 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

14 novembre 2020

#confinement2 jour 15 : sauvons la vérité des griffes des méchants complotistes

par

Retour sur un chaos coordonné. Quelques jours plutôt lorsque j’évoquais la sortie du film Hold Up, je décrivais un gros succès en ligne pour un film rigolo (produit en crowd funding) assemblant des thèses dans l'urgence et desservant ainsi son propos. Je ne m’attendais pas à un tel tir de barrage contre le film de la part de la presse mainstream radio et journaux. 

Hold Up s’est vu offrir la plus belle campagne publicitaire du cinéma français de l'année, gratuite, par la quasi intégralité de cette bienpensancosphère visiblement piquée à vif, chacun y allant de son décryptage de spécialiste autorisé. 

Tout debunkage par le cercle auto proclamé de la raison part d’une bonne intention mais c’est peine perdue. Chaque démonstration en mode « nous avons compris nous allons vous expliquer pourquoi ce film est un ramassis de conneries » est du combustible idéologique et promotionnel pour le film. On est là dans le domaine de la croyance pas de la rationalité. Au sujet du virus, on peut légitiment douter (c'est même une preuve de bon fonctionnement mental) de ce que l'on voit et entend en permanence de la part de nos responsables gouvernementaux, des "experts" scientifiques en plateau-télé et du discours médiatique ambiant (majoritairement dans l'accompagnement aveugle des décisions gouvernementales qu'elles soient absurdes, inefficaces ou liberticides ou le plus souvent les trois à la fois). 

Un tel déferlement n'es pas anodin. Certes pour la presse en manque de lecteurs, c'est un moyen de se raccrocher aux wagons du buzz, mais vu l'uniformité des attaques et le vocabulaire employé on sent bien que quelques chose d'autre se joue-là, quelque chose qui a bien peu à voir avec "'la réalité". En plus du mépris de classe qui suinte de chaque tweet et article, tout ça sent le procès. Il faut juger coupable toute expression du doute. On peut résumer le schéma ainsi. Il y a la version officielle et le magma des thèses supposées, étayées ou farfelues, qualifiées illico de « complotistes ». L’entre deux est inexistant. Le "bon citoyen",  comme entendu ce matin sur France Inter,  est donc sommé d’appartenir à l’un des deux camps, le bien contre le mal, "Good VS. Evil" disait George Bush Jr pour justifier le bombardement irakien. Tu doutes un minimum face au bordel de la gestion politique du COVID et à la starification d'une maladie au taux de létalité de 0,5% qui tue quasi exclusivement que des octogénaires ayant largement dépassé l'espérance de vie moyenne ? Et bien allez hop tu es un "complotiste", autant dire un xénophobe et raciste. L'affaire est pliée. 

Bon on rappellera tout de même à nos journalistes de garde que deux bon tiers de l'humanité croient dur comme fer en des thèses invérifiables et parfois dangereuses (que nous regrouperons sous le terme générique de "religions" pour ne froisser personne en particulier) et que notre pays est rempli d'édifices à la gloire d'un type dont personne n'a l'ombre du début d'une preuve sérieuse de l'existence. 

On s'amusera de cette inquisition journaliste en ordre serré alors que les mêmes nous jouent les violons de "la liberté d'expression" avec laquelle il ne faut jamais transiger et dont ils sont les garants. Il est vrai que pas plus que le manque cruel de lecteurs, le ridicule ne tue pas la presse française qui, entre le oui au référendum de 2005 et l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnes, serait déjà morte mille fois. Heureusement que quelques grosses fortunes totalement désintéressées sont là pour la maintenir en vie. 

Sur le film Hold Up, j’ai dit en gros ce que je pensais ici. Le film reprend les codes des docu-dramas classiques et de la quasi totalité de l’information télévisuelle du moment qui sont ceux du divertissement et du feuilleton. On me dira "oui il n’y a pas d’enquête dans Hold-Up", c'est vrai (d'ailleurs il n'y a pas de ligne budgétaire allouée à ce poste dans le descriptif comptable fourni par le producteur). Il y a malheureusement rarement plus d'enquête chez ces détracteurs. J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas en quoi un oeuvre de divertissement hors sytème de production et diffusion classique est plus un danger pour la démocratie. que d'autres contenus déversés h24 sur nos écrans, sauf si peut-être c’est son système de production et son adhésion "citoyenne" qui inquiètent. 

On en vient au coeur de ce qui apparement gène nos nobles esprits : Le faux et le vrai. Le débat est déjà dépassé par ceux-là même qui le posent. La vérité importe peu. Des lors qu’un président de la république se permet de dire en toute décontraction en direct à la télévision que le confinement permet d’éviter 400000 morts en France et que ça passe (globalement) crème dans la presse, c'est l'expression la plus claire que les thermomètres de la rationalité, du crédible et du vrai sont cassés depuis un moment déjà. 

L'action politique est du spectacle, l’information est du spectacle, le virus est en grande partie un spectacle qui nous prend aux tripes, Hold up fait partie de ce spectacle. Ce qui n'est pas du spectacle c'est ce que nous vivons chacun. Ce sont les drames que nous vivons au nom de ce virus (alors que nous payons les conséquences de décisions politiques), les faillites, la privation de liberté, les malades qui ne vont plus se soigner parce qu'ils ont peur, le glissement irrémédiable vers la pauvreté dans l'ensemble de la population... 

En 2020, la vérité c’est ce que chacun ressent. Ce n'est plus rien d'autre. 



Confinement saison 2 : Jour 1 - Jours 2 et 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 8 - Jour 11 - Jour 12 -  Jour 14 

Confinement saison 1 : Jour 2 - Jour 3 - Jour 4 - Jour 5 - Jour 6 - Jour 7 - Jour 8 - Jour 9 - Jour 10 - Jour 11 - Jour 12 - Jour 13 - Jour 14 - Jour 15 et 16 - Jour 17 - Jour 18 -  Jour 19 - Jour 20  - Jour 21 Jour 22 et 23 - Jour 24 - Jour 25  Jour 26 - Jour 27 - Jour 28 - Jour 29 - Jour 30 - Jour 31 - Jour 32 Jour 33 - Jour 34 Jour 35 et 36 Jour 37 et 38 Jour 39  Jour 40 Jour 41 Jour 42 - Jour 43 et 44  Jour 45 Jour 46 Jour 47 Jour 48 et 49 Jour 50 et 51 -  Jour 52 et 53 - Jour 54 - Jours 55 à 59

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