3 juillet 2007

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SENTIR LE MELON

Douce journée du mois de novembre occupée à la confection d’un Tiramisu comme symbole de mon affection à mon aimée éloignée me retrouvant en fin de journée. Plus tôt dans la journée, expédition à l’Intermarché du village d'à côté J'y détecte un attroupement de pétasses bourgeoises reniflant chacune leur melon autour du bac à promotion.

Le reniflage du melon en supermarché est un de ces derniers rites sociaux unissant classes, sexes, âges et origines régionales de mon pays dans un même geste quasi ancestral dont chacun des sujets s’y soumettant ne peut démontrer la validité scientifique ni même expliquer simplement le principe. Comme la nouvelle saison de Grey’s Anatomy ou l’abolition ou pas de la peine de mort, c’est comme ça parce que c’est comme ça, un melon ça se renifle. Moi j’avance fièrement mon cabas au bras et me dirige en conquistador vers le bac à melons. Je tends mon bras tel Néron prêt à sceller le destin d’un gladiateur estropié et saisi fermement le premier fruit rond me tombant sous la main. Silence. Les pétasses me fixent horrifiées. Comment ? Il n’a pas senti le melon. Hérésie ! Sorcellerie ! Le fou ! Le con ! Pire que ça, il n’est pas comme nous !

- Oui, et tant mieux.

Le melon était excellent.

1 comments:

Anonyme a dit…

Mon beau-père avait une méthode infaillible et à l'oeil nu : "un beau melon, il a la queue qui se décolle", disait-il, goguenard.

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