4 septembre 2006

EN CAMPAGNE

J’assiste médusé au lancement des hostilités. Cette campagne présidentielle s’annonce désastreuse et joviale. Nous assisterons à un festival de chausse-trappe, de petites médiocrités, un florilège de bassesse à varier, de coup bas et messes basses vites oubliées. Malgré les efforts déployés par les médias complaisants pour mettre sur orbite les deux candidats auto-désignés comme sérieux, je persiste et signe : ni Ségolène Royal la bourgeoise de gauche, ni Nicolas Sarkozy l’apprenti facho aux idées courtes, ne seront président. Une telle affirmation au 4 septembre est la garantie d’une mise au ban des médias pour l’année en cours. C’est à croire que, pour ces défenseurs de la liberté d’information, le 21 avril 2002, pas plus que le résultat négatif du référendum sur la constitution européenne de l’année dernière n’ont existé. Les roboches n’ont tiré aucune leçon de leur suffisance. Non, ils vont être battus à plate couture par encore plus médiocres qu’eux : l’ami Lionel-adieu-je-reste-Jospin et la ribambelle des seconds couteaux, pas loin d’une trentaine cette année, qui, à eux tous, constituent la majorité des voix. Belle démocratie française qui s’apprête encore à élire sont président à 12% des suffrages exprimés. Glorieuse chute de l’empire romain sur fond de tout-va-bien.

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